Johann Sebastian Bach
Concerto pour clavecin n° 3 en Ré majeur BWV 1054
Particulièrement appréciés, les concertos pour clavecin de Bach sont, selon toute vraisemblance, des transcriptions réalisées par Bach lui-même de concertos pour solistes originellement destinés au violon ou à un instrument à vent de la famille des bois: mais rien ne permet de l’entendre le moins du monde. Dans de nombreux cas, nous ne connaissons pas le modèle original, mais il n’en va pas ainsi pour le Concerto en Ré majeur BWV 1054, qui fut composé vers 1738 en tant que transcription du concerto pour violon en Mi majeur BWV 1042. Et une fois de plus, Bach parvient à transformer comme par magie la partie de violon en une partition brillante et particulièrement idiomatique pour instrument à clavier. Ce n’est pas seulement cette réussite, d’ailleurs, qui explique pourquoi le BWV 1054 fait partie des succès les plus éclatants de l’abondant catalogue de Bach, mais bien plutôt le caractère allègre et enjoué de ses premier et troisième mouvements.
La réduction pour piano comprend la partie de soliste ainsi qu’une réduction pour piano soigneusement élaborée pour la pratique par Johannes Umbreit.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Johann Sebastian Bach
Il est le compositeur le plus adopté depuis la fin du 18e siècle; ses compositions, densément structurées, dépassent en qualité celles de ses contemporains. Les genres musicaux qu’il aborde sont déterminés par les emplois qu’il a exercés. En tant qu’organiste à Mühlhausen et Weimar il compose en premier lieu de la musique d’orgue. Plus tard, en tant que maître de chapelle à Köthen et chef du Collegium musicum de Leipzig, des concertos et de la musique chambre. Enfin, durant les décennies de son activité de cantor à Leipzig, ce sont avant tout des compositions vocales sacrées. Ses compositions plus tardives, au contrepoint complexe, se dérobent aux courants contemporains, notamment au style préclassique, plus léger.
1685 | Né le 21 mars à Eisenach, fils du maître de chapelle et musicien de cour Johann Ambrosius Bach. |
1693–95 | Fréquente l’école latine d’Eisenach. |
1695–1700 | Fréquentation du lycée à Ohrdruf, où il vit chez son frère aîné Johann Christoph après le décès de ses parents; entre autres organiste et élève de Pachelbel. |
à partir de 1700 | Membre du Mettenchor de Lüneburg. Voyages à Hambourg pour écouter l’organiste Reincken. |
1703 | Engagé à Weimar pour deux trimestres (auprès du prince Johann Ernst l’Ancien). |
1703–07 | Organiste à Arnstadt. Composition d’œuvres pour orgue, peut-être les tout premiers Préludes et fugues BWV 531, 549a, 575, les chorals de la collection Neumeister BWV 1090–95, 1097–1120, les «Partitas sur des chorals» BWV 766–768, 770. |
1705 | Voyage à Lübeck pour rencontrer Buxtehude. |
1707–08 | Engagement comme organiste à l’église Saint-Blaise de Mühlhausen. Composition de ses premières cantates (BWV 71 et 131, probablement aussi BWV 4, 106, 150, 196). |
1708–17 | Engagement en tant qu’organiste à Weimar auprès du duc Wilhelm Ernst von Sachsen-Weimar; composition de l’Orgelbüchlein BWV 599–644, de préludes (toccatas, fantaisies) et de fugues (probablement BWV 894, 903, 944, 910–916), de la Passacaille en Ut mineur BWV 582, de la «Pièce d’orgue» en Sol majeur BWV 572; transcription pour orgue de concertos instrumentaux, entre autres «L’estro armonico» de Vivaldi. |
à partir de 1714 | Konzertmeister, composition de cantates. |
1710 | Naissance de Wilhelm Friedemann Bach. |
1714 | Naissance de Carl Philipp Emanuel Bach. |
vers 1713 | création à Weißenfels de la cantate «Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd!» (Cantate de la chasse) BWV 208. |
1717–23 | Engagement à Köthen auprès du prince Leopold von Anhalt-Köthen en tant que «Hofkapellmeister und Direktor der fürstlichen Kammermusiken» (maître de chapelle et directeur de la musique de chambre princière). Il compose principalement de la musique pour clavier (achèvement des Suites anglaises BWV 806–811, commence vers 1722 la composition des Suites françaises BWV 812–817, Klavierbüchlein pour Wilhelm Friedemann Bach à partir de 1720, « Le Clavier bien tempéré » 1re partie en 1722, entreprend à partir de 1722 le 1er Klavierbüchlein pour Anna Magdalena Bach, Inventions et Sinfoniae pour clavier (BWV 772–801, 1723), musique de chambre (Sonates et Partitas pour violon solo BWV 1001–1006, 1720), concertos (Concertos brandebourgeois BWV 1046–1051, dédiés au margrave de Brandebourg, 1721) ; quelques rares cantates profanes (entre autres BWV 134a, 173a). |
1723–50 | Cantor à l’église Saint-Thomas de Leipzig. |
1723–29 | Première période à Leipzig, principalement dominée par des compositions de musique sacrée. |
1723/24 | Premier cycle annuel de cantates: intégration des cantates composées à Weimar et à Köthen. Mise en œuvre du procédé de parodie consistant à remplacer les textes à de nouvelles fins. |
1724 | Exécution de la Passion selon saint Jean BWV 245 et du Magnificat BWV 243a. |
1724/25 | Deuxième cycle annuel de cantates avec de nouvelles compositions. |
1726 | Impression de la 1re Partita de la future Clavierübung BWV 825–830. |
1727 | Exécution de la Passion selon saint Matthieu BWV 244. |
1729–39 | Seconde période à Leipzig, marquée par la direction du Collegium musicum fondé par Telemann (1729-1737 et 1739 jusqu’à 1741 au moins) et, de ce fait, par la composition d’œuvres instrumentales ainsi que de grandes œuvres vocales. |
vers 1730 | 6 Sonates en trio pour orgue (BWV 525–530), importants Préludes et Fugues (Si mineur BWV 544, Ut majeur BWV 547, Mi mineur BWV 548). |
à partir de/vers | 1730 Mise au point d’un nouveau type de concerto avec des concertos pour 1 à 4 clavecins (qui sont presque tous des transcriptions de concertos pour instruments mélodiques). Autres compositions pour ensembles instrumentaux. |
1731 | Exécution de la Passion selon saint Marc BWV 247 (perdue). Voyage à Dresde à l’occasion de l’exécution d’un opéra de Hasse. Clavierübung 1re partie BWV 825–830. |
1733 | Composition d’une messe luthérienne (Kyrie et Gloria) dont les mouvements seront repris plus tard dans la Messe en Si mineur BWV 232; offerte au prince électeur Friedrich August II à Dresde dans l’espoir d’obtenir un titre de noblesse. |
1734/35 | Création de l’Oratorio de Noël BWV 248. |
1735 | Oratorio de l’Ascension BWV 11. Naissance de Johann Christian Bach. Clavierübung 2e partie BWV 971, 831. |
1736 | Friedrich August II lui octroie le titre de Compositeur de la cour. |
vers 1738/39 | 4 Messes luthériennes BWV 233–236. |
1739-50 | Troisième phase à Leipzig. Elle est marquée par la composition de l’œuvre tardive caractérisée par un recours au style ancien et à des techniques contrapuntiques complexes. Point d’aboutissement de l’œuvre pour clavier de Bach. |
1739 | Clavierübung 3e partie BWV 802–805. |
1741 | Clavierübung 4e partie BWV 988 (Variations Goldberg). |
1739/42 | Clavier bien tempéré, 2e partie BWV 870–893. |
1747 | Voyage à Potsdam où il improvise une fugue sur un thème donné par le roi, qui est à l’origine de l’«Offrande musicale» BWV 1079. Membre de la «Correspondirende Societät der musicalischen Wissenschaften» (Société des sciences musicales) à laquelle il offre, en tant que membre, sa rédaction des Variations canoniques sur «Vom Himmel hoch, da homm ich her» BWV 988. Chorals Schübler BWV 645-650. |
1749 | Achèvement de la Messe en Si mineur qui repose en majeure partie sur des compositions antérieures, remaniées et complétées. |
1750 | «Art de la Fugue». Demeure inachevée. Meurt le 28 juillet à Leipzig. |
About the Authors
Maren Minuth (Editeur)
Maren Minuth, born in 1993, read musicology and media studies at the University of Regensburg, followed by a Masters in musicology at the Ludwig Maximilian University of Munich (LMU) while simultaneously studying culture and music management at the Hochschule für Musik und Theater in Munich; received a scholarship from the Max Weber Programme and the Studienstiftung des deutschen Volkes.
She is currently writing her doctoral thesis at the LMU.
2017–2022 academic assistant in the editorial department of G. Henle Publishers; since 2022 copy editor at the publishing house
Norbert Müllemann (Editeur)
Dr. Norbert Müllemann, born in 1976 in Cologne, studied musicology, German philology and philosophy at the University of Cologne whilst at the same time studying the piano at the Music Conservatory in Cologne.
In 2004 he began working at G. Henle Publishers as an intern. In 2005 he became a junior editor, whilst at the same time starting his doctorate at the Ludwig-Maximilians-Universität in Munich. He completed it in 2008 with a thesis entitled “Handschriften Frédéric Chopins bis 1830. Studien zur Authentizität, Datierung und Werkgenese”. Since 2008 Müllemann has been an editor at the publishing house, becoming editor-in-chief in 2017. He has edited numerous Urtext editions for the publisher with a particular focus on the works of Frédéric Chopin.
Johannes Umbreit (Réduction pour piano)
Prof. Johannes Umbreit studied the piano at the Musikhochschule in Munich. From 1987 onwards he was a regular accompanist at courses given by Wolfgang Schneiderhan, Thomas Brandis, Ljerko Spiller, Igor Ozim, Olga Woitowa, Ernő Sebestyén, Walter Nothas, F. Andrejevsky, Denis Zsigmondy and Zakhar Bron amongst others. He has appeared in numerous radio and TV broadcasts and plays chamber music with members of the Bavarian State Orchestra, the Munich Philharmonic Orchestra and the Bavarian Radio Symphony Orchestra.
He is on the jury of different international competitions and has been invited to several international music festivals. Umbreit was a teacher for almost ten years at the Musikhochschule in Munich and at the same time a lecturer for chamber music and piano accompaniment at the Richard Strauss Conservatory. Since 2008 he has been a lecturer at the Hochschule für Musik und Theater München. As the long-serving managing director of the Richard-Strauss-Gesellschaft, he was made an honorary member of the board in 2009. In May 2011, the Bavarian Minister of Culture appointed Johannes Umbreit an honorary professor of the Hochschule für Musik und Theater München on the suggestion of its academic senate.
Michael Schneidt (Doigtés)
Michael Schneidt, born in Munich, received his piano education at the Staatliche Hochschule für Musik und Theater in Munich, studying with Hugo Steurer and Klaus Schilde. He then completed his artistic state examination with distinction as well as his master-class diploma. He continued his education on a grant from the DAAD with Alessandro Specchi in Florence, also taking master-classes with Paul Badura-Skoda and Bruno Leonardo Gelber. Michael Schneidt has been a prize-winner at international piano competitions (1st prize Viotti-Valsesia, Italy), has done radio and TV broadcasts and also made CD recordings; he has also premiered many contemporary piano works. He has performed in Europe (e.g. at the Prague Spring International Music Festival and at the German Mozart Festival), in Japan and in South America.
Michael Schneidt is Professor of Piano at the Staatliche Hochschule für Musik und Theater in Munich. He has given master-classes in Germany, Switzerland, the Czech Republic and Japan, and is from time to time a member of the jury at music competitions.
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