Joseph Haydn
Concerto pour piano (clavecin) en Sol majeur Hob. XVIII:4
Contrairement à Mozart, Haydn n’était pas un virtuose du piano. Il dirigeait ses œuvres orchestrales depuis le clavecin et jouait également ses sonates pour piano en public, mais ne se considérait absolument pas comme un pianiste de concert. Ainsi ne nous sont parvenus «que» trois concertos pour piano de sa main. Accompagné uniquement par des cordes, le concerto pour piano Hob. XVIII:4 respire la joie de vivre et le plaisir du jeu. Nous n’en connaissons ni la date de composition ni l’occasion pour laquelle il a été écrit. La préface détaillée de la présente édition du matériel comprenant une partition par partie instrumentale traite abondamment de ces questions. Comme dans les sources de l’époque, la partie de soliste comporte aussi les notes de la basse des parties en tutti (avec chiffrage). Les deux premiers mouvements incluent des cadences proposées par Axel Ruoff tandis que la cadence du rondo final a été composée par Haydn. Cette édition urtext se fonde sur la partition de l’édition complète des œuvres de Haydn également parue aux éditions G. Henle, dont la presse spécialisée a fait les éloges: «En l’absence de concertos pour piano faciles, cette nouvelle publication a le mérite de pouvoir être donnée par un tout petit orchestre, voire un simple quatuor».
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Joseph Haydn
Son œuvre immense documente le changement fondamental dans l’histoire de la musique qui s’opère au cours de la seconde moitié du XVIIIe s. et qui conduit à l’émancipation de la musique instrumentale. Les genres où il s’est principalement illustré sont la symphonie et le quatuor à cordes dans lesquels il a développé le procédé de l’élaboration des motifs et des thèmes; il est l’auteur d’importantes contributions pour le concert instrumental et la musique pour piano; ses grands oratorios virent le jour au cours des dernières années de sa vie. L’opéra et le lied sont plutôt sous-représentés.
1732 | Il est probablement né le 31 mars à Rohrau (baptisé le 1er avril). |
1737 | ou 1738 Son oncle Johann Mathias Franck le prend chez lui pour diriger sa formation musicale. |
vers 1739/40 | Enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne durant environ 8 à 10 ans. |
à partir de 1750 | Il gagne sa vie en tant que musicien, enseignant et compositeur. |
1757–61 | Engagé en tant que directeur de la musique chez le comte Morzin. Il se fait un nom en tant que compositeur: 15 symphonies, sonates pour piano, trios, divertimentos, à trios cordes, partitas pour vents, quatuors à cordes op. 1 et 2. |
1761 | Symphonies «des Heures du jour» n° 6-8: «Le matin», «Le midi», «Le soir». |
à partir de 1761 | Engagé à la cour d’Esterházy sous le prince Paul Anton, à partir de 1762 sous le prince Nicolas, 1790-96 sous Paul Anton II, puis sous Nicolas II, tout d’abord vice-maître de chapelle, puis maître de chapelle en titre à partir de 1766. |
1764–65 | Symphonies n° 22 en Mi bémol majeur «Le Philosophe», n° 30 en Ut majeur («Alleluia»), n° 31 en Ré majeur («Sonnerie de cor»). |
1766 | Le prince Nicolas Esterházy commande des opéras pour le théâtre du nouveau château. Haydn compose essentiellement ses opéras pour des circonstances particulières, p. ex. «La Canterina» en 1766 pour la visite de l’Empereur. Il compose à plusieurs reprises des pièces pour baryton pour le prince Nicolas. |
1766–74 | 18 symphonies, parmi lesquelles «La passione» en Fa mineur (1768), «Lamentazione» en Ré mineur (1770), «Le Maître d’école» en Mi bémol majeur (1774), la «Symphonie funèbre» en Mi mineur (1772): un spectre expressif élargi (6 sont en mineur), davantage de contrepoint. |
1768 | Création de «Lo speziale» sur un livret de Goldoni pour l’inauguration du nouveau théâtre lyrique à Eszterháza. |
1770 | Création du dramma giocoso «Le pescatrici» (Les Pêcheuses). Après une interruption de dix ans, il écrit les novateurs «6 Divertimenti» pour quatuor à cordes op. 9 et op. 17 (1771). |
1771 | Sonate pour piano n° 20 en Ut mineur. |
1772 | Symphonie «des Adieux» n° 45 en Fa dièse mineur; «6 Divertimenti» (quatuors «du soleil») op. 20, marqués par l’écriture contrapuntique (parfois derniers mouvements en forme de fugues). |
1775 | Création de l’opéra «L’incontro improvviso» (La rencontre imprévue). |
vers 1775–78 | «Missa brevis sancti Joannis de Deo (“petite messe pour orgue”)». |
1776 | Le prince Nicolas commande régulièrement des opéras à Eszterháza. Haydn arrange les œuvres importées de Vienne ou d’Italie pour les mettre au goût local. Il quitte Eisenstadt pour s’installer au château d’Eszterháza où la cour séjourne durant 10 mois par an. Peu de musique instrumentale après 1776, souvent avec intégration de musique d’opéra. |
1777 | Création de «Il mondo della luna» d’après Goldoni. |
1779 | Contact avec l’éditeur Artaria qui assure la diffusion de ses œuvres au cours de la décennie suivante. |
1781 | Exécution de l’opéra «La Fedeltà premiata» (La Fidélité récompensée). Messe «de Mariazell»; Quatuors à cordes op. 33 («Quatuors russes») qui, après une assez longue interruption dans la composition de quatuor, sont écrits «dans une manière toute nouvelle et particulière» (Haydn). Ils passent pour emblématiques de l’«humour» haydnien dans la mise en œuvre ludique des ressources. |
1782 | Création de «Orlando paladino». Il commence aussi à vendre ses compositions à l’étranger: il fait imprimer à Paris les symphonies n° 76-78 et 79-81 (1783-84). |
1783 | Concerto pour violoncelle en Ré majeur (Hob. VIIb:2). |
1784 | Création d’«Armide»; puis il ne compose plus d’opéras pour la cour. Concerto pour piano en Ré majeur. |
1785–86 | Commande du comte d’Ogny de 6 symphonies (Symphonies parisiennes n° 82-87) destinées au Concert de la Loge Olympique à Paris. |
1787–90 | Quatuors à cordes op. 50, 54 et 55. Après la mort du prince Nicolas, le prince Paul Anton II congédie l’ensemble de la chapelle de la cour. Haydn conserve officiellement son poste. |
1791 | Composition de l’opéra «L’anima del filosofo ossia Orfeo ed Eurudice» qui ne fut jamais exécuté (représentation posthume à Florence en 1951). |
1791–92 | Séjour à Londres, engagé par l’organisateur de concerts Johann Peter Salomon. «6 Quartetti» op. 64; le premier recueil d’arrangements de mélodies écossaises paraît en 1792. Composition des six premières Symphonies londoniennes (n° 93-98), parmi lesquelles la Symphonie «La Surprise» n° 94. |
1792 | Sinfonia concertante pour violon, violoncelle, hautbois, basson et orchestre en Si bémol majeur. |
1794–95 | Second séjour à Londres. 6 Symphonies londoniennes n° 99-104, n° 104 avec un premier mouvement monothématique, Symphonie n° 100 («La militaire») intégrant de la musique de janissaires; rondo de sonate comme nouvelle forme de mouvement final, p. ex. n° 102. |
1794 | Début du règne de Nicolas II qui commande chaque année une messe pour la fête de la princesse. Six grandes messes voient le jour: «Heiligmesse» (M. à saint Bernard) en Si bémol majeur et «Paukenmesse» (M. au roulement de timbales) en Ut majeur (1796), «Nelsonmesse» en Ré mineur / Ré majeur (1798), «Theresienmesse» en Si bémol majeur (1799), «Schöpfungsmesse» (M. de la Création) en Si bémol majeur (1801), «Harmoniemesse» en Si bémol majeur (1802). |
1796 | Version vocale de la composition tout d’abord instrumentale des «Sept paroles du Christ sur la croix», Concerto pour trompette en Mi bémol majeur. |
1797 | Hymne impérial «Gott erhalte Franz den Kaiser» et Quatuor de l’Empereur en Ut majeur op. 76/3. |
1798 | Création de l’oratorio «La Création». |
1801 | Création de l’oratorio «Les Saisons». |
1809 | Meurt le 31 mai à Vienne. |
About the Authors
Horst Walter (Editeur)
Dr. Horst Walter, born in 1931 in Hannover, studied musicology, German and philosophy at the University of Cologne. In 1962 he completed his doctorate with a thesis on the musical history of Lüneburg and that same year became a research associate at the Joseph Haydn-Institut.
From 1992 until his retirement he was its Head. He made numerous contributions to Haydn research, including articles of a biographical documentary and bibliographic nature. Horst Walter died on 4 April 2016.
Klaus Schilde (Doigtés)
Prof. Klaus Schilde, born in 1926, spent his childhood in Dresden. There he was greatly influenced by Walter Engel, who taught him the piano (Kodaly method), composition and violin. From 1946–1948 he studied at the music conservatory in Leipzig with Hugo Steurer. After moving to the west in 1952 he studied with Walter Gieseking and Edwin Fischer, as well as with Marguerite Long, Lucette Descaves and Nadia Boulanger in Paris.
Schilde won numerous prizes. From 1947 onwards he gave concerts as a soloist and chamber musician on almost every single continent with renowned orchestras. He taught at the music conservatories in East Berlin Detmold, West Berlin, Munich, Tokyo (Geidai) and Weimar. From 1988–1991 he was President of the Staatliche Hochschule für Musik und Theater in Munich, where he also taught for decades as a professor. There are numerous radio and television broadcasts with Klaus Schilde as well as CD recordings. Schilde has contributed fingerings to almost 100 Henle Urtext editions.
Prof. Klaus Schilde passed away on 10 December, 2020.
Als u altijd al eens zelf een pianoconcert hebt willen spelen, waarbij u ook nog zelf kunt dirigeren, dan geeft Henle met de uitgave van Haydn's tweede pianoconcert in G. Hoboken XVIII:4, u alle kans. Dit concert kann namelijk zowel met strijkorkest als in kamermuziekbezetting worden gespeeld. ... De uitgave is prachtig en zeer overzichtelijk. De strijkerspartijen zijn apart bijgevoegd en staan eveneens allemaal in de pianopartij afgedrukt. Het uitgebreide voorwoord vermeldt o.a. dat de versie met strijkers oorspronkelijk is, in tegenstelling tot de door latere uitgaven toegevoegde blazers.
Pianowereld, 2001Die vorliegende Ausgabe folgt der "bereinigten" Fassung der Gesamtausgabe und darf wohl als weitgehend authentisch angesehen werden. ... Das Werk ist ein echter, temperamentvoller und spielfreudiger Haydn. ... Beim Mangel an leichteren Klavierkonzerten darf man für diese Neuerscheinung dankbar sein, zumal sie auch mit einem sehr kleinen Orchester, vielleicht sogar einem Streichquartett präsentiert werden kann.
Schweizer Musikzeitung, 2001La presente edizione ripropone l'Urtext del secondo concerto per pianoforte composto da Joseph Haydn. ... Il curatore ha fatto riferimento alla versione pubblicata nel 1983 (sempre per le edizioni Henle) dal Joseph Haydn-Institut, ... Una pregevole edizione, dunque, che comprende anche le parti staccate degli archi in funzione di una possibile esecuzione solistica della stesse.
Hortus musicus, 2000Haydns Klavierkonzert D-dur ist das zweite in der Reihe der "Clavierconcerte", um 1770 geschrieben und wahrscheinlich schon für das Klangideal des Pianoforte komponiert. Nach einer Fülle eigenartig verwässerter und mit offensichtlich unechten Zusätzen versehenen Ausgaben legt Henle nun eine auf der Gesamtedition basierende praktische Urtext-Ausgabe vor, die kaum Wünsche übrig lässt. Das Druckbild ist fantastisch, alle Stimmen sind mit fabelhaften Wendestellen ausgestattet.
Piano News, 2000recommandations
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Edition pour piano et quatuor (conducteur avec parties)