Ludwig van Beethoven
Concerto pour piano n° 4 en Sol majeur op. 58
Online-tutorial disponible à Henle Masterclass
Ludwig van Beethoven composa ses cinq grands concertos pour piano en l’espace de vingt ans. Nous proposons ici le 4e concerto en sol majeur op. 58, composé pour la plus grande part en 1805/1806, dans une réduction pour deux pianos. Cette édition dans l’habituelle qualité urtext repose sur l’édition complète des œuvres de Beethoven et a été conçue pour un usage pratique. Ainsi y ont notamment été ajoutées des indications d’instrumentation dans la partie du deuxième piano, afin de permettre à l’interprète de mieux s’orienter. Dans sa préface détaillée, le spécialiste de Beethoven Hans-Werner Küthen revient aussi sur les particularités de l’état des sources relatives au 4e concerto pour piano. En effet, l’opus 58 est le seul des cinq concertos pour lequel aucune partition autographe n’a été retrouvée. Cette situation a donc donné lieu à une étude particulièrement approfondie de toutes les autres sources disponibles.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Ludwig van Beethoven
Aucun autre compositeur que Beethoven n’a exercé une influence aussi profonde et durable sur les générations suivantes et ce jusqu’à nos jours. Sa musique instrumentale, en particulier ses symphonies, ont servi de modèle aux œuvres symphoniques du XIXe siècle. tout entier. L’extraordinaire exigence de sa musique et sa relative indépendance en tant qu’artiste libre ont fait de lui, de manière emblématique, le plus grand compositeur de tous les temps.
1770 | Baptisé le 17 décembre 1770 à Bonn, donc vraisemblablement né le 16 décembre, fils de Johann van Beethoven, ténor à la chapelle du Prince-électeur. Premières leçons de musique auprès du père. |
1778 | Première audition publique. |
Vers 1780 | Études musicales auprès de Christian Gottlob Neefe, vice-organiste de la Cour, qui le présente en 1783 dans le «Magazin der Musik» de Cramer comme un second Mozart. |
1782 | Rencontre de la famille Breuning, où s’éveille son intérêt pour la littérature. Première publication : Variations pour piano en Ut mineur sur une marche de Dressler WoO 63. |
1783 | Claveciniste à la chapelle de la Cour; 1784 assistant de l’organiste de la Cour. |
1787 | Voyage à Vienne. C’est là qu’il rencontre très vraisemblablement Mozart qui lui donne probablement quelques leçons. Peu de temps après il doit retourner chez sa mère atteinte de tuberculose. |
1792 | Retour à Vienne où il demeure jusqu’à la fin de sa vie. Le comte von Waldstein l’accompagne avec ce mot célèbre: «Par une incessante assiduité recevez l’esprit de Mozart des mains de Haydn». À Vienne il se forme auprès de Haydn, Albrechtsberger, Schuppanzigh et Salieri. En tant qu’élève de Joseph Haydn il trouve une extraordinaire reconnaissance auprès de la noblesse viennoise qui le soutient. Les maisons d’édition sont avides de ses compositions: musique de chambre et sonates composées à Bonn et au cours des premières années viennoises sont publiées. Ses premières œuvres parues à Vienne (parmi lesquelles les Sonates pour piano op. 2) portent déjà la marque caractéristique de son style, à savoir cet élan impétueux et cet esprit de système. |
1796 | Tournée de concerts à Prague, Berlin, Leipzig et Dresde qui consolide sa renommée. |
1798 | Sonate pour piano en Ut mineur «Pathétique» op. 13. |
1798–1800 | Quatuors à cordes op. 18. |
1799/1800 | 1re Symphonie en Ut majeur op. 21. |
1795–1800 | 1er Concerto pour piano en Ut majeur op. 15. |
1800–01 | Sonates pour piano op. 27 «quasi una fantasia» parmi lesquelles la Sonate au Clair de lune op. 27/2. |
1801 | Composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 36 (jusqu’en 1802). Publication du 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 19. |
1801/02 | Crise provoquée par un début de troubles de l’audition et documentée par le «Testament de Heiligenstadt». Il décide après cela d’ouvrir, selon ses propres déclarations, une «nouvelle voie» dont témoignent tout particulièrement les Sonates pour piano op. 31 (parmi lesquelles la «Tempête»), les Variations pour piano op. 34 et 35 et la 3e Symphonie en Mi bémol majeur «Eroica» op. 55: elles se caractérisent par un esprit de système encore plus élaboré, mais aussi par le recours à des techniques baroques et à des modèles empruntés à d’autres genres. |
1803–10/12 | Intense activité; c’est la période dite «héroïque» de Beethoven. Composition de six symphonies, de la 3e à la 8e (op. 55, 60, 67, 68, 92, 93), des 3e, 4e et 5e Concertos pour piano (op. 37, 58, 73), du Concerto pour violon en Ré majeur op. 61, du Triple concerto op. 56, des quatuors à cordes (Quatuors Razumowsky op. 59, Quatuor «Les Harpes» en Mi bémol majeur op. 74, Quatuor à cordes en Fa mineur «Serioso» op. 95), des trios avec piano (en autres le «Trio des Esprits»), des sonates pour piano (dont la Sonate Waldstein en Ut majeur op. 53, l’Appassionata en Fa mineur op. 57 et «Les Adieux» en Mi bémol majeur op. 81a), des mélodies (parmi lesquelles «An die Hoffnung» op. 32), de la Messe en Ut majeur (op. 86) et de l’opéra «Fidelio» (op. 72, 1re version 1804/05). |
1808/09 | Beethoven refuse le poste de premier maître de chapelle à la cour de Cassel étant donné que ses mécènes, l’Archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz lui offrent un revenu annuel équivalent. |
1811/12 | Cures thermales à Teplitz où il rencontre Goethe. 1812 lettre à l’«immortelle Bien-aimée» dont l’identité (Antonie Brentano ou Josephine Deym) demeure encore incertaine. |
1814 | Sonate pour piano en Mi mineur op. 90, 3e version de l’opéra «Fidelio». Concert au succès extraordinaire avec les 7e et 8e Symphonies. Crise financière néanmoins, due à la dévaluation et à l’absence du salaire annuel de Kinsky et Lobkowitz. |
1815 | Mort du frère Caspar Carl et début de longues années de conflits au sujet de la tutelle de son neveu Karl. |
1816 | Cycle de mélodies «À la bien-aimée lointaine» op. 98, Sonate pour piano en La majeur op. 101. |
1817–18 | Sonate «Hammerklavier» en Si bémol majeur op. 106. |
1818 | En raison d’une surdité croissante Beethoven commence à tenir des carnets de conversation. |
1819–23 | Missa solemnis op. 123. |
1819/23 | Variations Diabelli op. 120. |
1820 | Sonate pour piano en Mi majeur op. 109 qui inaugure l’œuvre tardive et transfigurée qui se caractérise par un éclatement des formes, des oppositions de registres extrêmes, un langage harmonique exacerbé et une tendance renforcée en faveur des formes contrapuntiques comme la fugue; la monumentalité de la 9e Symphonie s’oppose au penchant pour l‘ésotérisme qui s’affirme dans la musique de chambre. |
1821/22 | Sonates pour piano en La bémol majeur op. 110 (mouvement final en forme de fugue) et en Ut mineur op. 111 (réduite à deux mouvements). |
1822–26 | Quatuors à cordes op. 127, 130, 131, 132, 135 et Grande Fugue op. 133 qui constituait initialement le mouvement final de l’op. 130. |
1823/24 | Achèvement de la 9e Symphonie en Ré mineur op. 125 qui, pour la première fois dans l’histoire du genre, inclut des parties vocales («Ode à la Joie» de Schiller). Elle devient la symphonie la plus célèbre et la plus souvent jouée. |
1827 | Décès le 26 mars à Vienne. |
About the Authors
Hans-Werner Küthen (Editeur)
Dr. Hans-Werner Küthen, born in 1938 in Cologne, studied in Bonn and Bologna and did his doctorate in 1985 at Bonn University. From 1968–2003 he worked as a research associate at the Beethoven-Archiv in Bonn. His most important publications include: Beethoven: Critical Edition of the volume “Ouverturen und Wellingtons Sieg”, as well as all of the Piano Concertos (3 volumes) in the New Complete Edition of Beethoven’s Works. He has written numerous essays and articles on Beethoven and his contemporaries, and since 1969 has given lectures both in Germany and abroad.
Rediscovered the “Kammerfassung des Vierten Klavierkonzerts” for Pianoforte and String Quintet (1807). Co-editor (with Oldrich Pulkert) of the compendium “Ludwig van Beethoven im Herzen Europas. Leben und Nachleben in den böhmischen Ländern”, Prague 2000. Editor of the symposium report “Beethoven und die Rezeption der Alten Musik. Die hohe Schule der Überlieferung”, Bonn 2002. Lexical entries on Beethoven and Lodovico Viadana. “Quaerendo invenietis. Die Exegese eines Beethoven-Briefes an Haslinger vom 5. September 1823”, in: Musik – Edition – Interpretation. Gedenkschrift Günter Henle, ed. by Martin Bente, Munich 1980.
Sehr zu begrüßen ist, dass in den vorliegenden praktischen Ausgaben der Klavierkonzerte auch die Kadenzen, die Beethoven sehr wahrscheinlich für den Erzherzog Rudolph angefertigt hat … in revidierten, d.h. authentischen Fassungen vorgelegt werden … Ähnlich wie alle Urtext-Ausgaben, die im G. Henle-Verlag erschienen sind, zeichnen sich auch die vorliegenden praktischen Ausgaben der Beethoven’schen Klavierkonzerte durch ein graphisch übersichtliches und vor allem eindeutiges Notenbild aus, das dem Spieler (bzw. den beiden Spielern) keine Leseprobleme aufgibt; ein Notenbild, das allein schon aufgrund seiner optischen Qualität sogar den interessierten Nicht-Spieler zum Hinschauen und in der Folge auch zum Notenlesen einzuladen vermag.
Österreichische Musikzeitung, 2005... den neuesten Erkenntnissen der Beethoven-Forschung entsprechende Ausgabe ...Als Pianist darf man sich ... über die natürlich auch in diesen Ausgaben hervorragende Qualität des Notenbildes und der spielpraktischen Einrichtung freuen.
Das MusikinstrumentDer musikalische Text stützt sich im wesentlichen auf die Abschrift des Kopisten Josef Klumpar ... Um Beethovens Absichten gerecht zu werden, hat sich der Herausgeber entschlossen, einige charakteristische Schreibweisen im Soloklavier beizubehalten – beispielsweise die Notengruppierung durch Balken und Fähnchen, wenn damit eine bestimmte Artikulation beabsichtigt ist.
Studien-Edition:Weiter so! Eine Studienpartitur, die sich so knicken läßt, das man sie auf den Notenständer seines Klaviers plazieren kann, ohne ständig in Angst und Sorge zu leben, dass sich a) die aufgeschlagene Seite vermittels der Eigendynamik des viel zu starken Buchrückens nach sonstwohin verblättert, b) der ganze Kladderadatsch genau dann auf die Tasten rutscht, wenn man es gerade wirklich nicht gebrauchen kann, c) ein vernünftiges Vorwort hat und d) so schön gedruckt ist, dass man sich keine Augenschäden zuzieht ...
Piano NewsEin Glücksfall! Wieder erweist Küthen sich ebenso als detail-besessen-solider Philologe wie als einer, dem es immer um mehr geht als nur um saubere Textaufbereitung – um ein Gesamtbild, eine Einbettung in biographische, historische, aufführungspraktische Kontexte und, wie noch in feinsinnigen Detailbemerkungen innerhalb des kritischen Berichts zu erkennen, um zum Klingen bestimmte Musik.
Das OrchesterThis format, in which the orchestral part has been reduced to form the second piano, makes the work more readily playable for many, either as performance material or as useful practice for the real thing.
Sheet MusicFait référence à l'édition HN 4620: ... il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de l'édition des concertos la plus fiable à ce jour, ... une lecture attentive doit mener vers des exécutions beaucoup plus claires et incisives que celles auxquelles la tradition nous a habitués.
La lettre du musicienSe basant sur le texte de l’édition complète, G. Henle Verlag fait paraître les éditions pratiques des concertos pour piano ... La clarté, la lisibilité du texte musical, les changements de page respectueux des impératifs musicaux ainsi qu’une reliure adéquate (le volume ne présente pas l’inconvénient de se refermer immédiatement.) font de ces éditions de véritables partitions «pour la pratique», qui, à juste titre, se sont acquis la confiance des interprètes internationaux les plus renommés. L’adjonction à la fin de la réduction pour piano des cadences originales de Beethoven constitue un autre positif.
MUSOThese Beethoven editions are two-piano reductions extracted from the New Beethoven Complete Edition Series III and are amongst the most significant publications of piano music for professional pianists of the last decade. Hans-Werner Kuethen has finally given these masterpieces the editions they deserve, and his achievement is matched by intelligent fingering from Hans Kann. Any edition of Beethoven must be a compromise, of course, but these glorious publications are uniquely informative both in their introductions and editorial notes about the decisions made.
International Piano Quarterly, 2001recommandations
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Matériel d'orchestre chez Breitkopf & Härtel