Johann Sebastian Bach
Concerto pour violon en Mi majeur BWV 1042
Le concerto pour violon en Mi majeur de Bach est parvenu à la postérité uniquement sous forme de manuscrit. Au regard de son contenu significatif et de la transcription pour clavecin et orchestre de Bach également conservée sous forme de manuscrit, l’authenticité de l’œuvre ne peut être mise en doute. D’une grande expressivité, la mélodie du violon dans le deuxième mouvement parle d’elle-même: la version pour clavecin ne saurait rivaliser.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Johann Sebastian Bach
Il est le compositeur le plus adopté depuis la fin du 18e siècle; ses compositions, densément structurées, dépassent en qualité celles de ses contemporains. Les genres musicaux qu’il aborde sont déterminés par les emplois qu’il a exercés. En tant qu’organiste à Mühlhausen et Weimar il compose en premier lieu de la musique d’orgue. Plus tard, en tant que maître de chapelle à Köthen et chef du Collegium musicum de Leipzig, des concertos et de la musique chambre. Enfin, durant les décennies de son activité de cantor à Leipzig, ce sont avant tout des compositions vocales sacrées. Ses compositions plus tardives, au contrepoint complexe, se dérobent aux courants contemporains, notamment au style préclassique, plus léger.
1685 | Né le 21 mars à Eisenach, fils du maître de chapelle et musicien de cour Johann Ambrosius Bach. |
1693–95 | Fréquente l’école latine d’Eisenach. |
1695–1700 | Fréquentation du lycée à Ohrdruf, où il vit chez son frère aîné Johann Christoph après le décès de ses parents; entre autres organiste et élève de Pachelbel. |
à partir de 1700 | Membre du Mettenchor de Lüneburg. Voyages à Hambourg pour écouter l’organiste Reincken. |
1703 | Engagé à Weimar pour deux trimestres (auprès du prince Johann Ernst l’Ancien). |
1703–07 | Organiste à Arnstadt. Composition d’œuvres pour orgue, peut-être les tout premiers Préludes et fugues BWV 531, 549a, 575, les chorals de la collection Neumeister BWV 1090–95, 1097–1120, les «Partitas sur des chorals» BWV 766–768, 770. |
1705 | Voyage à Lübeck pour rencontrer Buxtehude. |
1707–08 | Engagement comme organiste à l’église Saint-Blaise de Mühlhausen. Composition de ses premières cantates (BWV 71 et 131, probablement aussi BWV 4, 106, 150, 196). |
1708–17 | Engagement en tant qu’organiste à Weimar auprès du duc Wilhelm Ernst von Sachsen-Weimar; composition de l’Orgelbüchlein BWV 599–644, de préludes (toccatas, fantaisies) et de fugues (probablement BWV 894, 903, 944, 910–916), de la Passacaille en Ut mineur BWV 582, de la «Pièce d’orgue» en Sol majeur BWV 572; transcription pour orgue de concertos instrumentaux, entre autres «L’estro armonico» de Vivaldi. |
à partir de 1714 | Konzertmeister, composition de cantates. |
1710 | Naissance de Wilhelm Friedemann Bach. |
1714 | Naissance de Carl Philipp Emanuel Bach. |
vers 1713 | création à Weißenfels de la cantate «Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd!» (Cantate de la chasse) BWV 208. |
1717–23 | Engagement à Köthen auprès du prince Leopold von Anhalt-Köthen en tant que «Hofkapellmeister und Direktor der fürstlichen Kammermusiken» (maître de chapelle et directeur de la musique de chambre princière). Il compose principalement de la musique pour clavier (achèvement des Suites anglaises BWV 806–811, commence vers 1722 la composition des Suites françaises BWV 812–817, Klavierbüchlein pour Wilhelm Friedemann Bach à partir de 1720, « Le Clavier bien tempéré » 1re partie en 1722, entreprend à partir de 1722 le 1er Klavierbüchlein pour Anna Magdalena Bach, Inventions et Sinfoniae pour clavier (BWV 772–801, 1723), musique de chambre (Sonates et Partitas pour violon solo BWV 1001–1006, 1720), concertos (Concertos brandebourgeois BWV 1046–1051, dédiés au margrave de Brandebourg, 1721) ; quelques rares cantates profanes (entre autres BWV 134a, 173a). |
1723–50 | Cantor à l’église Saint-Thomas de Leipzig. |
1723–29 | Première période à Leipzig, principalement dominée par des compositions de musique sacrée. |
1723/24 | Premier cycle annuel de cantates: intégration des cantates composées à Weimar et à Köthen. Mise en œuvre du procédé de parodie consistant à remplacer les textes à de nouvelles fins. |
1724 | Exécution de la Passion selon saint Jean BWV 245 et du Magnificat BWV 243a. |
1724/25 | Deuxième cycle annuel de cantates avec de nouvelles compositions. |
1726 | Impression de la 1re Partita de la future Clavierübung BWV 825–830. |
1727 | Exécution de la Passion selon saint Matthieu BWV 244. |
1729–39 | Seconde période à Leipzig, marquée par la direction du Collegium musicum fondé par Telemann (1729-1737 et 1739 jusqu’à 1741 au moins) et, de ce fait, par la composition d’œuvres instrumentales ainsi que de grandes œuvres vocales. |
vers 1730 | 6 Sonates en trio pour orgue (BWV 525–530), importants Préludes et Fugues (Si mineur BWV 544, Ut majeur BWV 547, Mi mineur BWV 548). |
à partir de/vers | 1730 Mise au point d’un nouveau type de concerto avec des concertos pour 1 à 4 clavecins (qui sont presque tous des transcriptions de concertos pour instruments mélodiques). Autres compositions pour ensembles instrumentaux. |
1731 | Exécution de la Passion selon saint Marc BWV 247 (perdue). Voyage à Dresde à l’occasion de l’exécution d’un opéra de Hasse. Clavierübung 1re partie BWV 825–830. |
1733 | Composition d’une messe luthérienne (Kyrie et Gloria) dont les mouvements seront repris plus tard dans la Messe en Si mineur BWV 232; offerte au prince électeur Friedrich August II à Dresde dans l’espoir d’obtenir un titre de noblesse. |
1734/35 | Création de l’Oratorio de Noël BWV 248. |
1735 | Oratorio de l’Ascension BWV 11. Naissance de Johann Christian Bach. Clavierübung 2e partie BWV 971, 831. |
1736 | Friedrich August II lui octroie le titre de Compositeur de la cour. |
vers 1738/39 | 4 Messes luthériennes BWV 233–236. |
1739-50 | Troisième phase à Leipzig. Elle est marquée par la composition de l’œuvre tardive caractérisée par un recours au style ancien et à des techniques contrapuntiques complexes. Point d’aboutissement de l’œuvre pour clavier de Bach. |
1739 | Clavierübung 3e partie BWV 802–805. |
1741 | Clavierübung 4e partie BWV 988 (Variations Goldberg). |
1739/42 | Clavier bien tempéré, 2e partie BWV 870–893. |
1747 | Voyage à Potsdam où il improvise une fugue sur un thème donné par le roi, qui est à l’origine de l’«Offrande musicale» BWV 1079. Membre de la «Correspondirende Societät der musicalischen Wissenschaften» (Société des sciences musicales) à laquelle il offre, en tant que membre, sa rédaction des Variations canoniques sur «Vom Himmel hoch, da homm ich her» BWV 988. Chorals Schübler BWV 645-650. |
1749 | Achèvement de la Messe en Si mineur qui repose en majeure partie sur des compositions antérieures, remaniées et complétées. |
1750 | «Art de la Fugue». Demeure inachevée. Meurt le 28 juillet à Leipzig. |
About the Authors
Johannes Umbreit (Réduction pour piano)
Prof. Johannes Umbreit studied the piano at the Musikhochschule in Munich. From 1987 onwards he was a regular accompanist at courses given by Wolfgang Schneiderhan, Thomas Brandis, Ljerko Spiller, Igor Ozim, Olga Woitowa, Ernő Sebestyén, Walter Nothas, F. Andrejevsky, Denis Zsigmondy and Zakhar Bron amongst others. He has appeared in numerous radio and TV broadcasts and plays chamber music with members of the Bavarian State Orchestra, the Munich Philharmonic Orchestra and the Bavarian Radio Symphony Orchestra.
He is on the jury of different international competitions and has been invited to several international music festivals. Umbreit was a teacher for almost ten years at the Musikhochschule in Munich and at the same time a lecturer for chamber music and piano accompaniment at the Richard Strauss Conservatory. Since 2008 he has been a lecturer at the Hochschule für Musik und Theater München. As the long-serving managing director of the Richard-Strauss-Gesellschaft, he was made an honorary member of the board in 2009. In May 2011, the Bavarian Minister of Culture appointed Johannes Umbreit an honorary professor of the Hochschule für Musik und Theater München on the suggestion of its academic senate.
Kurt Guntner (Doigtés violon)
Prof. Kurt Guntner was born in Munich on Mozart’s 183rd birthday. He studied the violin with Ludwig Ackermann, Max Rostal and Henryk Szeryng. At the age of 18, he made his solo debut in the Kongreßsaal at the German Museum in Munich, performing Beethoven’s Violin Concerto with the Munich Philharmonic Orchestra. At the age of 22 he was appointed first concertmaster with the Bavarian State Orchestra. After 10 eventful years at the Bavarian State Opera with conductors such as Ferenc Fricsay, Joseph Keilberth and Hans Knappertsbusch, Rudolf Kempe invited him to become the first concertmaster with the Munich Philharmonic Orchestra, giving him the opportunity to perform the violin solo in many of the great violin concertos.
Of particular appeal were the BR’s invitations to perform and record great violin concertos that were seldom played, including those by Casella, Schillings, Szymanowsky. Kurt Eichhorn initiated this series– Jan Koetsier, Marek Janowski and others conducted other concertos. Kurt Guntner was also first concertmaster with the Bayreuth Festival Orchestra for many years, and played with the Munich Bach Orchestra under Karl Richter, in the Association of Soloists in The Bach Week in Ansbach and with the Münchner Bachsolisten. In 1972 he founded the internationally acclaimed ODEON-TRIO, together with the cellist Angelica May and the pianist Leonard Hokanson, touring all over the world with them for 25 years. In 1976 Guntner was called to the tenured chair of violin at Munich’s Hochschule für Musik und Theater, teaching students from around the world for 28 years.
He made numerous recordings for radio, television, record and CD. Karl Schumann described Guntner’s broad musical personality thus: “Kurt Guntner is a practical orchestral musician, soloist, chamber musician and educator in one person”.
In 1997 Kurt Guntner was awarded the order of merit (first class) of the Federal Republic of Germany.
Kurt Guntner died on 9 January 2015 in Munich.
He was closely associated with G. Henle Publishers for several decades. Since the end of the 1980s he had produced numerous Urtext editions of works for violin for the publishing house, sharing pedagogically polished bowings and fingerings for different works including violin concertos by Bach, Haydn, Mozart, Bruch and Tchaikovsky, as well as numerous other editions.
... Les éditions Henle sortent une nouvelle collection comprenant les grandes pages de la musique concertante du répertoire avec la partie orchestrale réduite à un piano. ... Cette collection comporte les doigtés pour la partie soliste, une présentation claire (avec un effort particulier concernant les tournes) ainsi qu'une introduction trilingue.
Ecouter voirLe edizioni Henle ripropongono l'Urtext di una tra le più note composizioni di Johann Sebastian Bah. Il Concerto in Mi maggiore per violino e orchestra BWV 1042 ci viene fornito nella riduzione pianistica, con la parte staccata del solista arricchita di diteggiature e segni d'arcata: l'intenzione dell'editore è evidentemente di conciliare il rigore filologico con le esigenze pratiche, non solo dello studente di violino ma anche del pianista accompagnatore, la cui parte risulta sempre perfettamente eseguibile (anche per una scelta oculata delle corrette voltate di pagina.
Hortus MusicusDer Klavierauszug von Johannes Umbreit bei Henle ist nicht genug zu loben wegen seiner pianistischen guten Spielbarkeit, eines transparenten Satzes, der allein zu üben sicher schon Freude bereiten kann, erinnert er gelegentlich im 1. Satz an die Inventionen von Bach.
European String Teachers Association... doch erscheinen diese Ausgaben aus verschiedenen Gründen empfehlenswert. Dies beginnt bereits mit der sehr spielfreundlich eingerichteten Aufmachung von BWV 1041, durch die der Kopfsatz und v.a. auch das rasche Allegro (wie auch in BWV 1042) ohne hastiges Blättern bewältigt werden können. Reduziert und ansprechend präsentieren sich die Violinstimmen, die vom Münchner Geiger Kurt Guntner mit Fingersätzen und Strichen versehen worden sind. ... Die Überlegenheit langjähriger Erfahrung des praktizierenden Musikers, die aus den Eintragungen spricht, dürfte auch eingefleischten Traditionalisten unmittelbar einsichtig werden. Die Klavierparts sind aufs Nötigste beschränkt und erinnern an den Cembalopart der Bach'schen Violonsonaten; so können diese drei klassischen Konzerte mit Gewinn und Geschmack kammermusikalisch musiziert werden.
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