Joseph Haydn
Deux duos Hob. XXVa:2 und 1 pour soprano, ténor et piano
Carlo Francesco Badini (1715–1810) fut longtemps librettiste pour l’opéra italien de Londres. En 1791, il écrivit le texte du dernier opéra en date de Joseph Haydn «L’anima del filosofo, ossia Orfeo ed Euridice». Puis, en 1796, Badini collabora à nouveau avec Haydn et il en sortit deux charmants duos de chambre pour soprano, ténor et piano: «Saper vorrei se m’ami» et «Guarda qui che lo vedrai», tous deux situés dans le contexte pastoral alors très en vogue. Ils sont présentés ici en version urtext par les éditions Henle. La complexité de l’état des sources ainsi que des indications relatives à leur publication sont décrites dans la préface détaillée de l’éditrice Marianne Helms.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Joseph Haydn
Son œuvre immense documente le changement fondamental dans l’histoire de la musique qui s’opère au cours de la seconde moitié du XVIIIe s. et qui conduit à l’émancipation de la musique instrumentale. Les genres où il s’est principalement illustré sont la symphonie et le quatuor à cordes dans lesquels il a développé le procédé de l’élaboration des motifs et des thèmes; il est l’auteur d’importantes contributions pour le concert instrumental et la musique pour piano; ses grands oratorios virent le jour au cours des dernières années de sa vie. L’opéra et le lied sont plutôt sous-représentés.
1732 | Il est probablement né le 31 mars à Rohrau (baptisé le 1er avril). |
1737 | ou 1738 Son oncle Johann Mathias Franck le prend chez lui pour diriger sa formation musicale. |
vers 1739/40 | Enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne durant environ 8 à 10 ans. |
à partir de 1750 | Il gagne sa vie en tant que musicien, enseignant et compositeur. |
1757–61 | Engagé en tant que directeur de la musique chez le comte Morzin. Il se fait un nom en tant que compositeur: 15 symphonies, sonates pour piano, trios, divertimentos, à trios cordes, partitas pour vents, quatuors à cordes op. 1 et 2. |
1761 | Symphonies «des Heures du jour» n° 6-8: «Le matin», «Le midi», «Le soir». |
à partir de 1761 | Engagé à la cour d’Esterházy sous le prince Paul Anton, à partir de 1762 sous le prince Nicolas, 1790-96 sous Paul Anton II, puis sous Nicolas II, tout d’abord vice-maître de chapelle, puis maître de chapelle en titre à partir de 1766. |
1764–65 | Symphonies n° 22 en Mi bémol majeur «Le Philosophe», n° 30 en Ut majeur («Alleluia»), n° 31 en Ré majeur («Sonnerie de cor»). |
1766 | Le prince Nicolas Esterházy commande des opéras pour le théâtre du nouveau château. Haydn compose essentiellement ses opéras pour des circonstances particulières, p. ex. «La Canterina» en 1766 pour la visite de l’Empereur. Il compose à plusieurs reprises des pièces pour baryton pour le prince Nicolas. |
1766–74 | 18 symphonies, parmi lesquelles «La passione» en Fa mineur (1768), «Lamentazione» en Ré mineur (1770), «Le Maître d’école» en Mi bémol majeur (1774), la «Symphonie funèbre» en Mi mineur (1772): un spectre expressif élargi (6 sont en mineur), davantage de contrepoint. |
1768 | Création de «Lo speziale» sur un livret de Goldoni pour l’inauguration du nouveau théâtre lyrique à Eszterháza. |
1770 | Création du dramma giocoso «Le pescatrici» (Les Pêcheuses). Après une interruption de dix ans, il écrit les novateurs «6 Divertimenti» pour quatuor à cordes op. 9 et op. 17 (1771). |
1771 | Sonate pour piano n° 20 en Ut mineur. |
1772 | Symphonie «des Adieux» n° 45 en Fa dièse mineur; «6 Divertimenti» (quatuors «du soleil») op. 20, marqués par l’écriture contrapuntique (parfois derniers mouvements en forme de fugues). |
1775 | Création de l’opéra «L’incontro improvviso» (La rencontre imprévue). |
vers 1775–78 | «Missa brevis sancti Joannis de Deo (“petite messe pour orgue”)». |
1776 | Le prince Nicolas commande régulièrement des opéras à Eszterháza. Haydn arrange les œuvres importées de Vienne ou d’Italie pour les mettre au goût local. Il quitte Eisenstadt pour s’installer au château d’Eszterháza où la cour séjourne durant 10 mois par an. Peu de musique instrumentale après 1776, souvent avec intégration de musique d’opéra. |
1777 | Création de «Il mondo della luna» d’après Goldoni. |
1779 | Contact avec l’éditeur Artaria qui assure la diffusion de ses œuvres au cours de la décennie suivante. |
1781 | Exécution de l’opéra «La Fedeltà premiata» (La Fidélité récompensée). Messe «de Mariazell»; Quatuors à cordes op. 33 («Quatuors russes») qui, après une assez longue interruption dans la composition de quatuor, sont écrits «dans une manière toute nouvelle et particulière» (Haydn). Ils passent pour emblématiques de l’«humour» haydnien dans la mise en œuvre ludique des ressources. |
1782 | Création de «Orlando paladino». Il commence aussi à vendre ses compositions à l’étranger: il fait imprimer à Paris les symphonies n° 76-78 et 79-81 (1783-84). |
1783 | Concerto pour violoncelle en Ré majeur (Hob. VIIb:2). |
1784 | Création d’«Armide»; puis il ne compose plus d’opéras pour la cour. Concerto pour piano en Ré majeur. |
1785–86 | Commande du comte d’Ogny de 6 symphonies (Symphonies parisiennes n° 82-87) destinées au Concert de la Loge Olympique à Paris. |
1787–90 | Quatuors à cordes op. 50, 54 et 55. Après la mort du prince Nicolas, le prince Paul Anton II congédie l’ensemble de la chapelle de la cour. Haydn conserve officiellement son poste. |
1791 | Composition de l’opéra «L’anima del filosofo ossia Orfeo ed Eurudice» qui ne fut jamais exécuté (représentation posthume à Florence en 1951). |
1791–92 | Séjour à Londres, engagé par l’organisateur de concerts Johann Peter Salomon. «6 Quartetti» op. 64; le premier recueil d’arrangements de mélodies écossaises paraît en 1792. Composition des six premières Symphonies londoniennes (n° 93-98), parmi lesquelles la Symphonie «La Surprise» n° 94. |
1792 | Sinfonia concertante pour violon, violoncelle, hautbois, basson et orchestre en Si bémol majeur. |
1794–95 | Second séjour à Londres. 6 Symphonies londoniennes n° 99-104, n° 104 avec un premier mouvement monothématique, Symphonie n° 100 («La militaire») intégrant de la musique de janissaires; rondo de sonate comme nouvelle forme de mouvement final, p. ex. n° 102. |
1794 | Début du règne de Nicolas II qui commande chaque année une messe pour la fête de la princesse. Six grandes messes voient le jour: «Heiligmesse» (M. à saint Bernard) en Si bémol majeur et «Paukenmesse» (M. au roulement de timbales) en Ut majeur (1796), «Nelsonmesse» en Ré mineur / Ré majeur (1798), «Theresienmesse» en Si bémol majeur (1799), «Schöpfungsmesse» (M. de la Création) en Si bémol majeur (1801), «Harmoniemesse» en Si bémol majeur (1802). |
1796 | Version vocale de la composition tout d’abord instrumentale des «Sept paroles du Christ sur la croix», Concerto pour trompette en Mi bémol majeur. |
1797 | Hymne impérial «Gott erhalte Franz den Kaiser» et Quatuor de l’Empereur en Ut majeur op. 76/3. |
1798 | Création de l’oratorio «La Création». |
1801 | Création de l’oratorio «Les Saisons». |
1809 | Meurt le 31 mai à Vienne. |
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