Henry Vieuxtemps
Élégie op. 30 pour alto et piano
La carrière internationale instable du musicien belge Henry Vieuxtemps préfigure l’idée européenne mieux que celle de tout autre musicien du XIXe siècle. Son Élégie de 1848 est éloquente à cet égard: elle voit le jour à Saint-Pétersbourg, connaît à Paris ses plus grands succès, est imprimée à Offenbach-sur-le-Main, et fait l’objet d’un compte rendu enthousiaste à Londres. Déjà, à l’époque, on s’extasiait devant les contrastes expressifs et la coda virtuose de la pièce, «aussi élégante que brillante». Après la Sonate op. 36 (HN 577), voici, avec l’Élégie op. 30, une autre oeuvre pour alto de Vieuxtemps qui paraît pour la première fois en édition Urtext. C’est à nouveau Tabea Zimmermann qui a indiqué les coups d’archet, et la préface a été rédigée par la spécialiste Marie Cornaz.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Henry Vieuxtemps
Violoniste et compositeur de l’époque romantique originaire de Belgique qui a connu une célébrité internationale par son jeu virtuose. Il est considéré comme le représentant majeur de l’école de violon franco-belge. Il est l’auteur, entre autres, de concertos pour violon, pour alto et pour violoncelle, d’œuvres pour solistes et de musique de chambre.
1820 | Né le 17 février à Verviers. Son père commence à lui enseigner le violon à l’âge de quatre ans, Joseph Lecloux-Dejonc prendra le relais. |
1827–31 | Des tournées de concerts le conduisent, entre autres, à Liège et à Bruxelles. Il est admis dans la classe de Charles-Auguste de Bériot. |
1829 | Il fait ses débuts au Théâtre-Italien à Paris avec le concerto pour violon n° 7 en La mineur op. 9 de Pierre Rodes. |
à partir de 1831 | Des tournées de concerts le conduisent durant dix ans à travers toute l’Europe et l’Amérique et font de lui l’un des violonistes les plus demandés de son temps. Il fait la connaissance de contemporains importants, parmi lesquels Schumann, Spohr et Bernhard Molique. Il approfondit ses études auprès de Simon Sechter à Vienne. |
1835–36 | Il prend des cours de composition auprès d’Anton Reicha à Paris. |
1844 | Il épouse la pianiste viennoise Josephine Eder qui l’accompagne souvent au piano. |
1846–50 | À Saint-Pétersbourg il devient soliste du tsar et enseigne au conservatoire. C’est là qu’il fonde l’école de violon de Saint-Pétersbourg et compose quatre concertos pour violon. |
1861 | Il publie le concerto pour violon n° 5 en La mineur op. 37, son œuvre la plus connue. |
1871 | En tant que professeur au conservatoire de Bruxelles il a, entre autres, Eugène Ysaÿe comme élève. |
1879 | Pour des raisons de santé il se retire de la vie publique. |
1881 | Il meurt le 6 juin à Mustapha. |
About the Authors
Peter Jost (Editeur)
Dr. Peter Jost, born in 1960 in Diefflen/Saar, read musicology, German and comparative studies at Saarland University in Saarbrücken. He did his PhD in 1988 with a thesis on Robert Schumann’s Waldszenen.
From November 1991 to April 2009 he was a research associate at the Richard Wagner Complete Edition in Munich, and since May 2009 has been an editor at G. Henle Publishers. His Urtext editions comprise predominantly French music of the 19th and 20th centuries, including works by Lalo, Saint-Saëns and Ravel.
Klaus Schilde (Doigtés)
Prof. Klaus Schilde, born in 1926, spent his childhood in Dresden. There he was greatly influenced by Walter Engel, who taught him the piano (Kodaly method), composition and violin. From 1946–1948 he studied at the music conservatory in Leipzig with Hugo Steurer. After moving to the west in 1952 he studied with Walter Gieseking and Edwin Fischer, as well as with Marguerite Long, Lucette Descaves and Nadia Boulanger in Paris.
Schilde won numerous prizes. From 1947 onwards he gave concerts as a soloist and chamber musician on almost every single continent with renowned orchestras. He taught at the music conservatories in East Berlin Detmold, West Berlin, Munich, Tokyo (Geidai) and Weimar. From 1988–1991 he was President of the Staatliche Hochschule für Musik und Theater in Munich, where he also taught for decades as a professor. There are numerous radio and television broadcasts with Klaus Schilde as well as CD recordings. Schilde has contributed fingerings to almost 100 Henle Urtext editions.
Prof. Klaus Schilde passed away on 10 December, 2020.
Tabea Zimmermann (Doigtés alto)
Marie Cornaz (Préface)
Marie Cornaz is the head of the music division at the Royal Library of Belgium and lecturer in musicology at the Université Libre de Bruxelles. After her doctoral dissertation on music publishing in Brussels during the 18th century, she has published on manuscript and printed musical sources kept in Belgian collections and on the history of the musicians in the Low Countries and Belgium between the 17th century and the beginning of the 20th century. She is the author of the following books: L’édition et la diffusion de la musique à Bruxelles au XVIIIe siècle (2001), Les Princes de Chimay et la musique (2002), The Dukes of Arenberg and Music in the Eighteenth Century. The Story of a Music Collection (2015) and À la redécouverte d’Eugène Ysaÿe (2019).
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G. Henle Verlag
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Forstenrieder Allee 122
81476 München
Allemagne
info@henle.de
www.henle.com
This new urtext edition of the beautiful Élégie for viola by Vieuxtemps maintains the high standards of Henle's previous publications, with a supplementary viola part fingered and bowed by Tabea Zimmermann and an urtext version prepared by Peter Jost. The latter also contributes an excellent commentary regarding the original sources for this edition. Both solo parts are clearly printed in a three-page fold out format. (...) Congratulations to Henle Verlag for yet another fine publication.
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