Franz Schubert
Quatuor à cordes en la mineur op. 29 D 804 (Rosamunde)
Le quatuor en la mineur fait partie des œuvres de musique de chambre avec lesquelles Schubert, au printemps 1824, «voulait se frayer un chemin vers la grande symphonie». En même temps il se dirigeait également vers un plus large public car le quatuor «Rosamunde» allait être, du vivant du compositeur, le premier et le seul quatuor à cordes qui fut non seulement joué en public, mais également publié en parties séparées. Heureusement pour nous, car l’autographe de ce quatuor très apprécié est aujourd’hui perdu et la première édition reste la seule source de l’œuvre. Mais cette restriction présente justement un grand défi parce que l’édition en parties séparées contient de nombreuses inexactitudes en ce qui concerne l’articulation et la dynamique qu’il convient de résoudre avec beaucoup de doigté, ce que notre édition Urtext réussit à la perfection. L’intitulé se réfère à la musique de scène de Schubert pour la pièce Rosamunde qui est citée au début de l’Andante. Certains y verront plutôt une allusion à l’Impromptu en Si bémol majeur op. posthume 142 n° 3, dans lequel Schubert réutilisera par la suite cette belle mélodie.
Voir le Henle-Blog pour savoir plus sur cette édition.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Franz Schubert
Il est non seulement le créateur du lied savant et son représentant majeur au XIXe s., mais il a également développé dans ses œuvres instrumentales un concept d’écriture opposé à celui du classicisme viennois. Ses «célestes longueurs» reposent sur une structuration du temps qui ne fonctionne pas selon le principe de l’avancement mais thématise le retardement; les modifications ne surviennent généralement pas au cours d’un développement continu, mais par une intrusion soudaine. Ses lieder très élaborés contredisent l’idéal de simplicité qui domine l’esthétique du lied de son temps. Ils fondent le lied savant du XIXe s. et passent pour avoir inspiré de manière exemplaire les générations de compositeurs qui ont suivi. Ils sont déterminés par un langage harmonique complexe, l’intégration d’idiomes de la musique instrumentale, des modèles sémantiques et un nouveau rapport entre texte et musique, en ce que le poème est interprété dans son ensemble par la composition et non pas simplement par le coloriage de mots isolés. Malgré sa brève existence, son œuvre immense comprend 600 lieder, parmi lesquels ses célèbres deux cycles; 7 symphonies achevées, plusieurs symphonies inachevées (dont l’ «Inachevée» en Si mineur) et d’autres œuvres pour orchestre; de nombreuses œuvres de musique de chambre, 14 sonates achevées pour piano, plusieurs sonates inachevées et autres compositions pour piano, des danses pour piano et œuvres pour piano à quatre mains; 6 messes et autres compositions spirituelles; de nombreuses pièces pour chœur ou ensembles vocaux, avant tout pour voix d’hommes. Bien qu’il ait aussi contribué au genre du théâtre musical et que ses amis lui aient prédit une carrière de compositeur d’opéra, seuls deux de ses 10 opéras achevés furent exécutés de son vivant ainsi que la musique de scène pour «Rosamunde».
1797 | Né le 31 janvier à Himmelpfortgrund près de Vienne, fils d’un instituteur. Premières leçons de piano auprès de son frère Ignaz, leçons de violon à l’âge de 8 ans auprès de son père. |
À partir de 1808 | Enfant de chœur à la Hofkapelle; fréquentation du Stadtkonvikt impérial et royal et joue du violon au sein de l’orchestre de cet établissement. Cours auprès d’Antonio Salieri qui tente de familiariser son élève, déjà enthousiasmé par Mozart, Haydn et Beethoven, avec l’opéra italien. Premières compositions conservées. |
1811 | Composition de son premier lied «La Plainte d’Agar». |
1813–14 | Fréquentation de l’École normale, puis enseigne dans l’école de son père. |
1813/14 | Composition de l’opéra féerique «Des Teufels Lustschloss» (Le Château des plaisirs du diable) et de la Symphonie n° 1 en Ré majeur de forme classique. |
1814 | Composition de la messe en Fa majeur D 105. Il écrit des lieder qu’il groupe en fonction des poètes, p. ex. d’après Matthisson et Goethe, parmi lesquels «Gretchen am Spinnrade» (Marguerite au rouet) qui marque le début du lied savant. |
1815 | Composition des Singspiele «Claudine von Villa Bella» d’après Goethe et «Der vierjährige Posten» (La Sentinelle de quatre ans). Achèvement de la Symphonie n° 2 en Si bémol et majeur et composition de la Symphonie n° 3 en Ré majeur ainsi que les messes n° 2 en Sol majeur et n° 3 en Ré majeur; parmi les lieder «Erlkönig». |
1816 | Composition de 110 lieder, des Symphonies n° 4 en Ut mineur et n° 5 en Si bémol majeur, la messe en Ut mineur. Il quitte la maison de ses parents, interrompt son activité d’instituteur et s’installe chez Schober. |
1817 | 60 lieder parmi lesquels «Der Schiffer», «Ganymed», «An die Musik», «Die Forelle», «Gruppe aus dem Tartarus», «Der Tod und das Mädchen». Ses compositions sont exécutées peu à peu (son œuvre comprend déjà environ 500 œuvres). Retour à la maison de ses parents. |
1818 | Il donne des cours aux filles du comte Johann Karl Esterházy. Composition de pièces pour piano à quatre mains. |
vers 1819 | Composition du Quintette avec piano en La majeur («La Truite»). |
1820 | Création à Vienne du mélodrame «Die Zauberharfe» (La Harpe enchantée) et du Singspiel «Die Zwillingsbrüder» (Les Frères jumeaux). Entre autres le lied «Frühlingsglaube». |
1821 | Première Schubertiade: soirée musico-littéraire du cercle des amis de Schubert. Publication des lieder «Erlkönig» et «Gretchen am Spinnrade» ainsi que d’autres lieder sur des poèmes de Goethe et de 36 danses. |
1821–22/24 | Composition / création d’«Alfonso und Estrella», l’un des premiers opéras allemand en composition continue. |
1822 | Achèvement de la Messe en La bémol majeur; Symphonie n° 7 en Si mineur («Inachevée»); Fantaisie en Ut majeur («Wanderer») pour piano qui réunit en un seul mouvement les quatre mouvements caractéristiques de la symphonie. |
1823 | Composition du Singspiel «Les Conjurés» (création à Francfort-sur-le-Main en 1861), de l’opéra héroïco-romantique «Fierrabras» (création à Karlsruhe en 1897) et de la musique de scène pour «Rosamunde», créée à Vienne. Cycle de lieder «La belle Meunière», autres lieder dont «Auf dem Wasser zu singen», «Lachen und Weinen»; Sonate pour piano en La mineur D 784. |
1824 | Assure une nouvelle fois l’instruction des enfants du comte d’Esterházy. Quatuor à cordes en Ré mineur («La Jeune fille et la mort»). «Wandrers Nachtlied» («Über allen Gipfeln ist Ruh»). La Sonate pour piano gagne en importance. |
1825 | Long voyage de villégiature, en autres vers Gmunden-Gastein où il compose la Grande Symphonie en Ut majeur (n° 9, en l’occurrence 8) dans laquelle la forme classique est considérablement élargie (p. ex. le motif de cor au début, structuration du temps). |
1827 | Cycle de lieder «Voyage d’hiver» (contraste entre des niveaux de rêve et de réalité); Messe allemande; 4 Impromptus pour piano; Trios avec piano en Si bémol majeur D 898 et Mi bémol majeur D 929. |
1828 | Publication des 6 «Moments musicaux» pour piano. Composition des trois dernières sonates pour piano en Ut majeur, La majeur et Si bémol majeur (la dernière avec une tendance vers l’ésotérisme), du mouvement de sonate en La mineur (Lebensstürme) pour piano à 4 mains, de la Messe en Mi bémol majeur. «13 lieder d’après des poèmes de Rellstab et Heine» (posthume, «Chant du cygne»). Au mois de mars, concert qui n’est consacré qu’à sa propre musique. Meurt le 19 novembre à Vienne. |
About the Authors
Egon Voss (Editeur)
Dr. Egon Voss, born in 1938 in Magdeburg, did a secondary school teaching degree in Detmold (Staatsexamen in 1961) and studied German, philosophy and pedagogy in Kiel and Münster (Staatsexamen 1964). He subsequently studied musicology in Cologne, Kiel and Saarbrücken and completed his doctorate in 1968.
In 1969 Voss became a scholar at the Richard Wagner Complete Edition in Munich, since 1981 he has been its Head. From 1989 to 1990 he was the dramaturg at the Théȃtre la Monnaie/de Munt Brüssel, and from 1996 to 2002 a lecturer at the post-graduate programme “Textkritik” at the Ludwig-Maximilians-Universität in Munich. Voss is a member of the advisory board for the edition “Richard Wagner, Sämtliche Briefe” as well as the journals “wagnerspectrum” and “The Wagner Journal”. He has published several books and a great many essays on Wagner, Schumann, Bach and other composers and musicological topics.
Informations sur la sécurité du produit
G. Henle Verlag
Vous trouverez ici des informations sur le fabricant du produit.G. Henle Verlag e.K.
Forstenrieder Allee 122
81476 München
Allemagne
info@henle.de
www.henle.com
Thus, with clarifications not always possible, perceptive comments and footnotes in this edition at least provide performers with food for thought. Circumspection remains with regard to additions and alterations. Therefore editor Egon Voss has carefully preserved differences in dynamics, articulation, and ambiguous markings that exist between similar passages. Henle`s meticulously researched and unfettered printing of this landmark work will be welcomed by quartets everywhere. As always, layout and ease of page-turns are exemplary.
Strings Magazine, 2018Schuberts a-Moll-Quartett („Rosamunde“) liegt hier in einer Neuausgabe vor, die vor allem hinsichtlich der gelegentlichen Uneinheitlichkeit von dynamischen Angaben, Legato-Bögen und Differenzen bei Parallelstellen besonders vorsichtig verfährt (und Zweifelsfälle in einer Fußnote anzeigt).
ESTA-Nachrichten, 2019recommandations
autogenerated_cross_selling
Autres éditions de ce titre
Autres éditions de ce titre