Ludwig van Beethoven
Rondo Si bémol majeur WoO 6 pour piano et orchestre
Le Rondo en Si bémol majeur de Beethoven ne fut publié que deux ans après sa mort dans un arrangement de Carl Czerny. On a pu prouver entretemps qu’il s’agissait à l’origine du dernier mouvement du 2e Concerto pour piano op. 19 que Beethoven remplaça vers 1794/95 par le final actuel. La forte influence de Mozart que l’on décèle dans ce mouvement n’est certainement pas étrangère à cette décision. Beethoven conserva toutefois sa vie durant le manuscrit autographe du Rondo qu’il estimait particulièrement. Johannes Umbreit présente ici une nouvelle réduction pour piano, tout à fait jouable et reposant sur la partition de l’édition complète des oeuvres de Beethoven.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Ludwig van Beethoven
Aucun autre compositeur que Beethoven n’a exercé une influence aussi profonde et durable sur les générations suivantes et ce jusqu’à nos jours. Sa musique instrumentale, en particulier ses symphonies, ont servi de modèle aux œuvres symphoniques du XIXe siècle. tout entier. L’extraordinaire exigence de sa musique et sa relative indépendance en tant qu’artiste libre ont fait de lui, de manière emblématique, le plus grand compositeur de tous les temps.
1770 | Baptisé le 17 décembre 1770 à Bonn, donc vraisemblablement né le 16 décembre, fils de Johann van Beethoven, ténor à la chapelle du Prince-électeur. Premières leçons de musique auprès du père. |
1778 | Première audition publique. |
Vers 1780 | Études musicales auprès de Christian Gottlob Neefe, vice-organiste de la Cour, qui le présente en 1783 dans le «Magazin der Musik» de Cramer comme un second Mozart. |
1782 | Rencontre de la famille Breuning, où s’éveille son intérêt pour la littérature. Première publication : Variations pour piano en Ut mineur sur une marche de Dressler WoO 63. |
1783 | Claveciniste à la chapelle de la Cour; 1784 assistant de l’organiste de la Cour. |
1787 | Voyage à Vienne. C’est là qu’il rencontre très vraisemblablement Mozart qui lui donne probablement quelques leçons. Peu de temps après il doit retourner chez sa mère atteinte de tuberculose. |
1792 | Retour à Vienne où il demeure jusqu’à la fin de sa vie. Le comte von Waldstein l’accompagne avec ce mot célèbre: «Par une incessante assiduité recevez l’esprit de Mozart des mains de Haydn». À Vienne il se forme auprès de Haydn, Albrechtsberger, Schuppanzigh et Salieri. En tant qu’élève de Joseph Haydn il trouve une extraordinaire reconnaissance auprès de la noblesse viennoise qui le soutient. Les maisons d’édition sont avides de ses compositions: musique de chambre et sonates composées à Bonn et au cours des premières années viennoises sont publiées. Ses premières œuvres parues à Vienne (parmi lesquelles les Sonates pour piano op. 2) portent déjà la marque caractéristique de son style, à savoir cet élan impétueux et cet esprit de système. |
1796 | Tournée de concerts à Prague, Berlin, Leipzig et Dresde qui consolide sa renommée. |
1798 | Sonate pour piano en Ut mineur «Pathétique» op. 13. |
1798–1800 | Quatuors à cordes op. 18. |
1799/1800 | 1re Symphonie en Ut majeur op. 21. |
1795–1800 | 1er Concerto pour piano en Ut majeur op. 15. |
1800–01 | Sonates pour piano op. 27 «quasi una fantasia» parmi lesquelles la Sonate au Clair de lune op. 27/2. |
1801 | Composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 36 (jusqu’en 1802). Publication du 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 19. |
1801/02 | Crise provoquée par un début de troubles de l’audition et documentée par le «Testament de Heiligenstadt». Il décide après cela d’ouvrir, selon ses propres déclarations, une «nouvelle voie» dont témoignent tout particulièrement les Sonates pour piano op. 31 (parmi lesquelles la «Tempête»), les Variations pour piano op. 34 et 35 et la 3e Symphonie en Mi bémol majeur «Eroica» op. 55: elles se caractérisent par un esprit de système encore plus élaboré, mais aussi par le recours à des techniques baroques et à des modèles empruntés à d’autres genres. |
1803–10/12 | Intense activité; c’est la période dite «héroïque» de Beethoven. Composition de six symphonies, de la 3e à la 8e (op. 55, 60, 67, 68, 92, 93), des 3e, 4e et 5e Concertos pour piano (op. 37, 58, 73), du Concerto pour violon en Ré majeur op. 61, du Triple concerto op. 56, des quatuors à cordes (Quatuors Razumowsky op. 59, Quatuor «Les Harpes» en Mi bémol majeur op. 74, Quatuor à cordes en Fa mineur «Serioso» op. 95), des trios avec piano (en autres le «Trio des Esprits»), des sonates pour piano (dont la Sonate Waldstein en Ut majeur op. 53, l’Appassionata en Fa mineur op. 57 et «Les Adieux» en Mi bémol majeur op. 81a), des mélodies (parmi lesquelles «An die Hoffnung» op. 32), de la Messe en Ut majeur (op. 86) et de l’opéra «Fidelio» (op. 72, 1re version 1804/05). |
1808/09 | Beethoven refuse le poste de premier maître de chapelle à la cour de Cassel étant donné que ses mécènes, l’Archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz lui offrent un revenu annuel équivalent. |
1811/12 | Cures thermales à Teplitz où il rencontre Goethe. 1812 lettre à l’«immortelle Bien-aimée» dont l’identité (Antonie Brentano ou Josephine Deym) demeure encore incertaine. |
1814 | Sonate pour piano en Mi mineur op. 90, 3e version de l’opéra «Fidelio». Concert au succès extraordinaire avec les 7e et 8e Symphonies. Crise financière néanmoins, due à la dévaluation et à l’absence du salaire annuel de Kinsky et Lobkowitz. |
1815 | Mort du frère Caspar Carl et début de longues années de conflits au sujet de la tutelle de son neveu Karl. |
1816 | Cycle de mélodies «À la bien-aimée lointaine» op. 98, Sonate pour piano en La majeur op. 101. |
1817–18 | Sonate «Hammerklavier» en Si bémol majeur op. 106. |
1818 | En raison d’une surdité croissante Beethoven commence à tenir des carnets de conversation. |
1819–23 | Missa solemnis op. 123. |
1819/23 | Variations Diabelli op. 120. |
1820 | Sonate pour piano en Mi majeur op. 109 qui inaugure l’œuvre tardive et transfigurée qui se caractérise par un éclatement des formes, des oppositions de registres extrêmes, un langage harmonique exacerbé et une tendance renforcée en faveur des formes contrapuntiques comme la fugue; la monumentalité de la 9e Symphonie s’oppose au penchant pour l‘ésotérisme qui s’affirme dans la musique de chambre. |
1821/22 | Sonates pour piano en La bémol majeur op. 110 (mouvement final en forme de fugue) et en Ut mineur op. 111 (réduite à deux mouvements). |
1822–26 | Quatuors à cordes op. 127, 130, 131, 132, 135 et Grande Fugue op. 133 qui constituait initialement le mouvement final de l’op. 130. |
1823/24 | Achèvement de la 9e Symphonie en Ré mineur op. 125 qui, pour la première fois dans l’histoire du genre, inclut des parties vocales («Ode à la Joie» de Schiller). Elle devient la symphonie la plus célèbre et la plus souvent jouée. |
1827 | Décès le 26 mars à Vienne. |
About the Authors
Hans-Werner Küthen (Editeur)
Dr. Hans-Werner Küthen, born in 1938 in Cologne, studied in Bonn and Bologna and did his doctorate in 1985 at Bonn University. From 1968–2003 he worked as a research associate at the Beethoven-Archiv in Bonn. His most important publications include: Beethoven: Critical Edition of the volume “Ouverturen und Wellingtons Sieg”, as well as all of the Piano Concertos (3 volumes) in the New Complete Edition of Beethoven’s Works. He has written numerous essays and articles on Beethoven and his contemporaries, and since 1969 has given lectures both in Germany and abroad.
Rediscovered the “Kammerfassung des Vierten Klavierkonzerts” for Pianoforte and String Quintet (1807). Co-editor (with Oldrich Pulkert) of the compendium “Ludwig van Beethoven im Herzen Europas. Leben und Nachleben in den böhmischen Ländern”, Prague 2000. Editor of the symposium report “Beethoven und die Rezeption der Alten Musik. Die hohe Schule der Überlieferung”, Bonn 2002. Lexical entries on Beethoven and Lodovico Viadana. “Quaerendo invenietis. Die Exegese eines Beethoven-Briefes an Haslinger vom 5. September 1823”, in: Musik – Edition – Interpretation. Gedenkschrift Günter Henle, ed. by Martin Bente, Munich 1980.
Johannes Umbreit (Réduction pour piano)
Prof. Johannes Umbreit studied the piano at the Musikhochschule in Munich. From 1987 onwards he was a regular accompanist at courses given by Wolfgang Schneiderhan, Thomas Brandis, Ljerko Spiller, Igor Ozim, Olga Woitowa, Ernő Sebestyén, Walter Nothas, F. Andrejevsky, Denis Zsigmondy and Zakhar Bron amongst others. He has appeared in numerous radio and TV broadcasts and plays chamber music with members of the Bavarian State Orchestra, the Munich Philharmonic Orchestra and the Bavarian Radio Symphony Orchestra.
He is on the jury of different international competitions and has been invited to several international music festivals. Umbreit was a teacher for almost ten years at the Musikhochschule in Munich and at the same time a lecturer for chamber music and piano accompaniment at the Richard Strauss Conservatory. Since 2008 he has been a lecturer at the Hochschule für Musik und Theater München. As the long-serving managing director of the Richard-Strauss-Gesellschaft, he was made an honorary member of the board in 2009. In May 2011, the Bavarian Minister of Culture appointed Johannes Umbreit an honorary professor of the Hochschule für Musik und Theater München on the suggestion of its academic senate.
Andreas Groethuysen (Doigtés)
Prof. Andreas Groethuysen, born in 1956 in Munich, studied music with Ludwig Hoffmann in Munich and, on a scholarship from the “Studienstiftung des Deutschen Volkes”, with Peter Feuchtwanger in London.
After several years as a soloist, Groethuysen formed a piano duo with Yaara Tal, which has now become the focus of his artistic work. The duo regularly performs in many European countries, in Israel, China, North and South America. In exclusive cooperation with SONY CLASSICAL the internationally acclaimed piano duo has released a great many CDs – 28 to date – almost all of which have been awarded prizes.
Deze nieuwe urtext vormt daarmee een belangrijk puzzelstukje dat ons meer inzicht kan geven in Beethoven's compositorische ontwikkeling.
Pianowereld, 2013recommandations
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Matériel d'orchestre chez Breitkopf & Härtel