Maurice Ravel
Sérénade grotesque
D’abord intitulée simplement «Sérénade» dans le manuscrit autographe, puis plus précisément «Sérénade grotesque» dans l’autobiographie ultérieure du compositeur, cette composition est la première œuvre connue de Ravel pour piano. Probablement écrite en 1893, elle ne fut pas éditée de son vivant. Ravel souligna lui-même l’influence d’Emmanuel Chabrier, compositeur qu’il admira toute sa vie, dont l’étrangeté des tournures est révélatrice. Cependant, on y distingue des traits propres à Ravel tels que la dureté de certaines dissonances ou le pizzicatissimo au début, qui annoncent le style ultérieur du compositeur. Relativement abordable techniquement, la Sérénade grotesque constitue ainsi une entrée abordable dans l’univers pianistique ravélien – surtout avec les doigtés de Cédric Tiberghien, pour qui la musique pour piano de Ravel n’a pas de secrets. D’abord intitulée simplement «Sérénade» dans le manuscrit autographe, puis plus précisément «Sérénade grotesque» dans l’autobiographie ultérieure du compositeur, cette composition est la première œuvre connue de Ravel pour piano. Probablement écrite en 1893, elle ne fut pas éditée de son vivant. Ravel souligna lui-même l’influence d’Emmanuel Chabrier, compositeur qu’il admira toute sa vie, dont l’étrangeté des tournures est révélatrice. Cependant, on y distingue des traits propres à Ravel tels que la dureté de certaines dissonances ou le pizzicatissimo au début, qui annoncent le style ultérieur du compositeur. Relativement abordable techniquement, la Sérénade grotesque constitue ainsi une entrée abordable dans l’univers pianistique ravélien – surtout avec les doigtés de Cédric Tiberghien, pour qui la musique pour piano de Ravel n’a pas de secrets.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Maurice Ravel
Ravel fait partie, avec Satie et Debussy, de ces novateurs entrés en conflit avec la formation académique et qui ont développé un langage propre et futuriste, sans toutefois renoncer à la tonalité, marqué chez Ravel par l’influence de la musique russe et espagnole mais aussi d’un certain exotisme. Maître de l’orchestration, Ravel part de compositions pour piano qu’il orchestre: mélodies avec piano, œuvres pour piano ont le même rang que les versions orchestrales.
1875 | Né le 7 mars à Ciboure ; la famille déménage à Paris la même année. |
1882 | Cours de piano, de théorie et de composition. |
1889 | Début de ses études au Conservatoire de Paris où il n’obtiendra jamais de diplôme de fin d’études. |
vers 1893 | Influence de Chabrier et de Satie. |
1901 | «Jeux d’eau» pour piano dans un nouveau langage dit «impressionniste», ainsi que «Miroirs» (1904-05). |
1903 | «Shéhérazade» pour voix et piano ou accompagnement d’orchestre dans un langage orientalisant. |
1905 | L’«Affaire Ravel» lors de la troisième candidature de Ravel au Prix de Rome. |
1907 | Le public et la critique sont déconcertés par la création des «Histoires naturelles» d’après Jules Renard. |
1907–08 | Rhapsodie espagnole pour orchestre. |
1908/10 | «Ma mère l’oye» pour piano à quatre mains, 1911 comme ballet. |
1911 | Création de l’opéra «L’Heure espagnole» à Paris. |
1911/12 | «Valses nobles et sentimentales» pour piano/orchestre. 1912 création du ballet «Daphnis et Chloé». |
1914/19 | «Le Tombeau de Couperin» pour piano/orchestre est en avance sur le néo-classicisme en gestation. |
à partir de 1920 | Nombreuses tournées de concerts à travers l’Europe et les USA. |
1925 | Création de l’opéra «L’Enfant et les sortilèges». |
1928 | Docteur honoris causa de l’université d’Oxford. «Boléro» pour orchestre. |
1929-31 | Concerto pour piano en Sol majeur avec éléments de jazz. |
1937 | Meurt le 28 décembre à Paris. |
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