Johann Sebastian Bach
Sonate en trio en Sol majeur BWV 1038 pour flûte, violon et basse continue
La Sonate en trio BWV 1038 pour traverso, violon et basse continue de Johann Sebastian Bach est énigmatique. Si l’on a pu prouver que le matériel conservé est de la main de Bach, la source n’est pas signée. C’est pourquoi son authenticité fut régulièrement remise en doute. Les musicologues d’aujourd’hui sont pourtant d’avis que cette sonate tout à fait charmante est une oeuvre originale de Bach. Expert confirmé, notre éditeur, Peter Wollny, détaille les raisons de ce jugement. Nous présentons la partie de violon dans sa notation d’origine en scordatura, ainsi que dans sa notation moderne pour un violon à l’accord traditionnel.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Johann Sebastian Bach
Il est le compositeur le plus adopté depuis la fin du 18e siècle; ses compositions, densément structurées, dépassent en qualité celles de ses contemporains. Les genres musicaux qu’il aborde sont déterminés par les emplois qu’il a exercés. En tant qu’organiste à Mühlhausen et Weimar il compose en premier lieu de la musique d’orgue. Plus tard, en tant que maître de chapelle à Köthen et chef du Collegium musicum de Leipzig, des concertos et de la musique chambre. Enfin, durant les décennies de son activité de cantor à Leipzig, ce sont avant tout des compositions vocales sacrées. Ses compositions plus tardives, au contrepoint complexe, se dérobent aux courants contemporains, notamment au style préclassique, plus léger.
1685 | Né le 21 mars à Eisenach, fils du maître de chapelle et musicien de cour Johann Ambrosius Bach. |
1693–95 | Fréquente l’école latine d’Eisenach. |
1695–1700 | Fréquentation du lycée à Ohrdruf, où il vit chez son frère aîné Johann Christoph après le décès de ses parents; entre autres organiste et élève de Pachelbel. |
à partir de 1700 | Membre du Mettenchor de Lüneburg. Voyages à Hambourg pour écouter l’organiste Reincken. |
1703 | Engagé à Weimar pour deux trimestres (auprès du prince Johann Ernst l’Ancien). |
1703–07 | Organiste à Arnstadt. Composition d’œuvres pour orgue, peut-être les tout premiers Préludes et fugues BWV 531, 549a, 575, les chorals de la collection Neumeister BWV 1090–95, 1097–1120, les «Partitas sur des chorals» BWV 766–768, 770. |
1705 | Voyage à Lübeck pour rencontrer Buxtehude. |
1707–08 | Engagement comme organiste à l’église Saint-Blaise de Mühlhausen. Composition de ses premières cantates (BWV 71 et 131, probablement aussi BWV 4, 106, 150, 196). |
1708–17 | Engagement en tant qu’organiste à Weimar auprès du duc Wilhelm Ernst von Sachsen-Weimar; composition de l’Orgelbüchlein BWV 599–644, de préludes (toccatas, fantaisies) et de fugues (probablement BWV 894, 903, 944, 910–916), de la Passacaille en Ut mineur BWV 582, de la «Pièce d’orgue» en Sol majeur BWV 572; transcription pour orgue de concertos instrumentaux, entre autres «L’estro armonico» de Vivaldi. |
à partir de 1714 | Konzertmeister, composition de cantates. |
1710 | Naissance de Wilhelm Friedemann Bach. |
1714 | Naissance de Carl Philipp Emanuel Bach. |
vers 1713 | création à Weißenfels de la cantate «Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd!» (Cantate de la chasse) BWV 208. |
1717–23 | Engagement à Köthen auprès du prince Leopold von Anhalt-Köthen en tant que «Hofkapellmeister und Direktor der fürstlichen Kammermusiken» (maître de chapelle et directeur de la musique de chambre princière). Il compose principalement de la musique pour clavier (achèvement des Suites anglaises BWV 806–811, commence vers 1722 la composition des Suites françaises BWV 812–817, Klavierbüchlein pour Wilhelm Friedemann Bach à partir de 1720, « Le Clavier bien tempéré » 1re partie en 1722, entreprend à partir de 1722 le 1er Klavierbüchlein pour Anna Magdalena Bach, Inventions et Sinfoniae pour clavier (BWV 772–801, 1723), musique de chambre (Sonates et Partitas pour violon solo BWV 1001–1006, 1720), concertos (Concertos brandebourgeois BWV 1046–1051, dédiés au margrave de Brandebourg, 1721) ; quelques rares cantates profanes (entre autres BWV 134a, 173a). |
1723–50 | Cantor à l’église Saint-Thomas de Leipzig. |
1723–29 | Première période à Leipzig, principalement dominée par des compositions de musique sacrée. |
1723/24 | Premier cycle annuel de cantates: intégration des cantates composées à Weimar et à Köthen. Mise en œuvre du procédé de parodie consistant à remplacer les textes à de nouvelles fins. |
1724 | Exécution de la Passion selon saint Jean BWV 245 et du Magnificat BWV 243a. |
1724/25 | Deuxième cycle annuel de cantates avec de nouvelles compositions. |
1726 | Impression de la 1re Partita de la future Clavierübung BWV 825–830. |
1727 | Exécution de la Passion selon saint Matthieu BWV 244. |
1729–39 | Seconde période à Leipzig, marquée par la direction du Collegium musicum fondé par Telemann (1729-1737 et 1739 jusqu’à 1741 au moins) et, de ce fait, par la composition d’œuvres instrumentales ainsi que de grandes œuvres vocales. |
vers 1730 | 6 Sonates en trio pour orgue (BWV 525–530), importants Préludes et Fugues (Si mineur BWV 544, Ut majeur BWV 547, Mi mineur BWV 548). |
à partir de/vers | 1730 Mise au point d’un nouveau type de concerto avec des concertos pour 1 à 4 clavecins (qui sont presque tous des transcriptions de concertos pour instruments mélodiques). Autres compositions pour ensembles instrumentaux. |
1731 | Exécution de la Passion selon saint Marc BWV 247 (perdue). Voyage à Dresde à l’occasion de l’exécution d’un opéra de Hasse. Clavierübung 1re partie BWV 825–830. |
1733 | Composition d’une messe luthérienne (Kyrie et Gloria) dont les mouvements seront repris plus tard dans la Messe en Si mineur BWV 232; offerte au prince électeur Friedrich August II à Dresde dans l’espoir d’obtenir un titre de noblesse. |
1734/35 | Création de l’Oratorio de Noël BWV 248. |
1735 | Oratorio de l’Ascension BWV 11. Naissance de Johann Christian Bach. Clavierübung 2e partie BWV 971, 831. |
1736 | Friedrich August II lui octroie le titre de Compositeur de la cour. |
vers 1738/39 | 4 Messes luthériennes BWV 233–236. |
1739-50 | Troisième phase à Leipzig. Elle est marquée par la composition de l’œuvre tardive caractérisée par un recours au style ancien et à des techniques contrapuntiques complexes. Point d’aboutissement de l’œuvre pour clavier de Bach. |
1739 | Clavierübung 3e partie BWV 802–805. |
1741 | Clavierübung 4e partie BWV 988 (Variations Goldberg). |
1739/42 | Clavier bien tempéré, 2e partie BWV 870–893. |
1747 | Voyage à Potsdam où il improvise une fugue sur un thème donné par le roi, qui est à l’origine de l’«Offrande musicale» BWV 1079. Membre de la «Correspondirende Societät der musicalischen Wissenschaften» (Société des sciences musicales) à laquelle il offre, en tant que membre, sa rédaction des Variations canoniques sur «Vom Himmel hoch, da homm ich her» BWV 988. Chorals Schübler BWV 645-650. |
1749 | Achèvement de la Messe en Si mineur qui repose en majeure partie sur des compositions antérieures, remaniées et complétées. |
1750 | «Art de la Fugue». Demeure inachevée. Meurt le 28 juillet à Leipzig. |
Die Neuausgabe ist allerbestens ausgestattet mit Einzelstimmen, einer Basso-Stimme, einem Continuoparticell mit verkleinerten Oberstimmen und einer Spielpartitur. Es liegen zwei Violinstimmen bei: je eine für Scordura und in Klangnotation. Peter Wollny hat ein ausführliches und hochinteressantes Vorwort verfasst, das zur Bedeutung der Triosonate im Allgemeinen, zur Werkgeschichte und zur Scordatur umfassend informiert.
ESTA-Nachrichten, 2015Die Praktiker, die sich noch mit der überladenen Leipziger Ausgabe aus den Dreißiger Jahren abquälen, freuen sich nun über eine der Henle-Tradition gemäße sehr lesegefällige Druckausgabe mit großzügigem Notenbild, zwei Partiturstimmen, eine ohne, eine mit sparsam ausgesetztem Continuo, dazu Zusatzstimme in Griffnotation für die in der Spielpraxis der Zeit oft umgestimmte Violine (scordatura).
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