Ludwig van Beethoven
Sonate pour piano n° 7 en Ré majeur op. 10 n° 3
Les trois sonates pour piano de Beethoven op. 10 sont de caractères très différents. Publiées en 1798, elles sont dédiées à la comtesse von Browne-Camus, épouse d’un mécène russe dont Beethoven était l’obligé. La dernière de ces trois sonates est présentée ici en édition urtext. Des trois sonates, c’est la plus imaginative et la plus grande et aussi celle dont l’effet pianistique est le plus impressionnant. Ampleur formelle, enchaînements très libres des thèmes et sonorités brillantes caractérisent cette œuvre pour piano dont le largo constitue l’un des mouvements lents les plus profonds de la première période de Beethoven.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Ludwig van Beethoven
Aucun autre compositeur que Beethoven n’a exercé une influence aussi profonde et durable sur les générations suivantes et ce jusqu’à nos jours. Sa musique instrumentale, en particulier ses symphonies, ont servi de modèle aux œuvres symphoniques du XIXe siècle. tout entier. L’extraordinaire exigence de sa musique et sa relative indépendance en tant qu’artiste libre ont fait de lui, de manière emblématique, le plus grand compositeur de tous les temps.
1770 | Baptisé le 17 décembre 1770 à Bonn, donc vraisemblablement né le 16 décembre, fils de Johann van Beethoven, ténor à la chapelle du Prince-électeur. Premières leçons de musique auprès du père. |
1778 | Première audition publique. |
Vers 1780 | Études musicales auprès de Christian Gottlob Neefe, vice-organiste de la Cour, qui le présente en 1783 dans le «Magazin der Musik» de Cramer comme un second Mozart. |
1782 | Rencontre de la famille Breuning, où s’éveille son intérêt pour la littérature. Première publication : Variations pour piano en Ut mineur sur une marche de Dressler WoO 63. |
1783 | Claveciniste à la chapelle de la Cour; 1784 assistant de l’organiste de la Cour. |
1787 | Voyage à Vienne. C’est là qu’il rencontre très vraisemblablement Mozart qui lui donne probablement quelques leçons. Peu de temps après il doit retourner chez sa mère atteinte de tuberculose. |
1792 | Retour à Vienne où il demeure jusqu’à la fin de sa vie. Le comte von Waldstein l’accompagne avec ce mot célèbre: «Par une incessante assiduité recevez l’esprit de Mozart des mains de Haydn». À Vienne il se forme auprès de Haydn, Albrechtsberger, Schuppanzigh et Salieri. En tant qu’élève de Joseph Haydn il trouve une extraordinaire reconnaissance auprès de la noblesse viennoise qui le soutient. Les maisons d’édition sont avides de ses compositions: musique de chambre et sonates composées à Bonn et au cours des premières années viennoises sont publiées. Ses premières œuvres parues à Vienne (parmi lesquelles les Sonates pour piano op. 2) portent déjà la marque caractéristique de son style, à savoir cet élan impétueux et cet esprit de système. |
1796 | Tournée de concerts à Prague, Berlin, Leipzig et Dresde qui consolide sa renommée. |
1798 | Sonate pour piano en Ut mineur «Pathétique» op. 13. |
1798–1800 | Quatuors à cordes op. 18. |
1799/1800 | 1re Symphonie en Ut majeur op. 21. |
1795–1800 | 1er Concerto pour piano en Ut majeur op. 15. |
1800–01 | Sonates pour piano op. 27 «quasi una fantasia» parmi lesquelles la Sonate au Clair de lune op. 27/2. |
1801 | Composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 36 (jusqu’en 1802). Publication du 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 19. |
1801/02 | Crise provoquée par un début de troubles de l’audition et documentée par le «Testament de Heiligenstadt». Il décide après cela d’ouvrir, selon ses propres déclarations, une «nouvelle voie» dont témoignent tout particulièrement les Sonates pour piano op. 31 (parmi lesquelles la «Tempête»), les Variations pour piano op. 34 et 35 et la 3e Symphonie en Mi bémol majeur «Eroica» op. 55: elles se caractérisent par un esprit de système encore plus élaboré, mais aussi par le recours à des techniques baroques et à des modèles empruntés à d’autres genres. |
1803–10/12 | Intense activité; c’est la période dite «héroïque» de Beethoven. Composition de six symphonies, de la 3e à la 8e (op. 55, 60, 67, 68, 92, 93), des 3e, 4e et 5e Concertos pour piano (op. 37, 58, 73), du Concerto pour violon en Ré majeur op. 61, du Triple concerto op. 56, des quatuors à cordes (Quatuors Razumowsky op. 59, Quatuor «Les Harpes» en Mi bémol majeur op. 74, Quatuor à cordes en Fa mineur «Serioso» op. 95), des trios avec piano (en autres le «Trio des Esprits»), des sonates pour piano (dont la Sonate Waldstein en Ut majeur op. 53, l’Appassionata en Fa mineur op. 57 et «Les Adieux» en Mi bémol majeur op. 81a), des mélodies (parmi lesquelles «An die Hoffnung» op. 32), de la Messe en Ut majeur (op. 86) et de l’opéra «Fidelio» (op. 72, 1re version 1804/05). |
1808/09 | Beethoven refuse le poste de premier maître de chapelle à la cour de Cassel étant donné que ses mécènes, l’Archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz lui offrent un revenu annuel équivalent. |
1811/12 | Cures thermales à Teplitz où il rencontre Goethe. 1812 lettre à l’«immortelle Bien-aimée» dont l’identité (Antonie Brentano ou Josephine Deym) demeure encore incertaine. |
1814 | Sonate pour piano en Mi mineur op. 90, 3e version de l’opéra «Fidelio». Concert au succès extraordinaire avec les 7e et 8e Symphonies. Crise financière néanmoins, due à la dévaluation et à l’absence du salaire annuel de Kinsky et Lobkowitz. |
1815 | Mort du frère Caspar Carl et début de longues années de conflits au sujet de la tutelle de son neveu Karl. |
1816 | Cycle de mélodies «À la bien-aimée lointaine» op. 98, Sonate pour piano en La majeur op. 101. |
1817–18 | Sonate «Hammerklavier» en Si bémol majeur op. 106. |
1818 | En raison d’une surdité croissante Beethoven commence à tenir des carnets de conversation. |
1819–23 | Missa solemnis op. 123. |
1819/23 | Variations Diabelli op. 120. |
1820 | Sonate pour piano en Mi majeur op. 109 qui inaugure l’œuvre tardive et transfigurée qui se caractérise par un éclatement des formes, des oppositions de registres extrêmes, un langage harmonique exacerbé et une tendance renforcée en faveur des formes contrapuntiques comme la fugue; la monumentalité de la 9e Symphonie s’oppose au penchant pour l‘ésotérisme qui s’affirme dans la musique de chambre. |
1821/22 | Sonates pour piano en La bémol majeur op. 110 (mouvement final en forme de fugue) et en Ut mineur op. 111 (réduite à deux mouvements). |
1822–26 | Quatuors à cordes op. 127, 130, 131, 132, 135 et Grande Fugue op. 133 qui constituait initialement le mouvement final de l’op. 130. |
1823/24 | Achèvement de la 9e Symphonie en Ré mineur op. 125 qui, pour la première fois dans l’histoire du genre, inclut des parties vocales («Ode à la Joie» de Schiller). Elle devient la symphonie la plus célèbre et la plus souvent jouée. |
1827 | Décès le 26 mars à Vienne. |
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