Ludwig van Beethoven
Sonate pour violon en Fa majeur op. 24 (Le printemps)
La sonate «Le Printemps» de Beethoven est l’une de ses œuvres les plus gaies. Les violonistes autant que les pianistes apprécient son humeur effectivement printanière, son intériorité, son esprit et la force qu’elle dégage. Les premiers critiques soulignaient déjà que la sonate «n’était pas si difficile à jouer, et [était] ainsi adaptée à un plus large public.» Des qualités qui restent actuelles et en font l’une des sonates pour violon les plus populaires qui soient.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Ludwig van Beethoven
Aucun autre compositeur que Beethoven n’a exercé une influence aussi profonde et durable sur les générations suivantes et ce jusqu’à nos jours. Sa musique instrumentale, en particulier ses symphonies, ont servi de modèle aux œuvres symphoniques du XIXe siècle. tout entier. L’extraordinaire exigence de sa musique et sa relative indépendance en tant qu’artiste libre ont fait de lui, de manière emblématique, le plus grand compositeur de tous les temps.
1770 | Baptisé le 17 décembre 1770 à Bonn, donc vraisemblablement né le 16 décembre, fils de Johann van Beethoven, ténor à la chapelle du Prince-électeur. Premières leçons de musique auprès du père. |
1778 | Première audition publique. |
Vers 1780 | Études musicales auprès de Christian Gottlob Neefe, vice-organiste de la Cour, qui le présente en 1783 dans le «Magazin der Musik» de Cramer comme un second Mozart. |
1782 | Rencontre de la famille Breuning, où s’éveille son intérêt pour la littérature. Première publication : Variations pour piano en Ut mineur sur une marche de Dressler WoO 63. |
1783 | Claveciniste à la chapelle de la Cour; 1784 assistant de l’organiste de la Cour. |
1787 | Voyage à Vienne. C’est là qu’il rencontre très vraisemblablement Mozart qui lui donne probablement quelques leçons. Peu de temps après il doit retourner chez sa mère atteinte de tuberculose. |
1792 | Retour à Vienne où il demeure jusqu’à la fin de sa vie. Le comte von Waldstein l’accompagne avec ce mot célèbre: «Par une incessante assiduité recevez l’esprit de Mozart des mains de Haydn». À Vienne il se forme auprès de Haydn, Albrechtsberger, Schuppanzigh et Salieri. En tant qu’élève de Joseph Haydn il trouve une extraordinaire reconnaissance auprès de la noblesse viennoise qui le soutient. Les maisons d’édition sont avides de ses compositions: musique de chambre et sonates composées à Bonn et au cours des premières années viennoises sont publiées. Ses premières œuvres parues à Vienne (parmi lesquelles les Sonates pour piano op. 2) portent déjà la marque caractéristique de son style, à savoir cet élan impétueux et cet esprit de système. |
1796 | Tournée de concerts à Prague, Berlin, Leipzig et Dresde qui consolide sa renommée. |
1798 | Sonate pour piano en Ut mineur «Pathétique» op. 13. |
1798–1800 | Quatuors à cordes op. 18. |
1799/1800 | 1re Symphonie en Ut majeur op. 21. |
1795–1800 | 1er Concerto pour piano en Ut majeur op. 15. |
1800–01 | Sonates pour piano op. 27 «quasi una fantasia» parmi lesquelles la Sonate au Clair de lune op. 27/2. |
1801 | Composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 36 (jusqu’en 1802). Publication du 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 19. |
1801/02 | Crise provoquée par un début de troubles de l’audition et documentée par le «Testament de Heiligenstadt». Il décide après cela d’ouvrir, selon ses propres déclarations, une «nouvelle voie» dont témoignent tout particulièrement les Sonates pour piano op. 31 (parmi lesquelles la «Tempête»), les Variations pour piano op. 34 et 35 et la 3e Symphonie en Mi bémol majeur «Eroica» op. 55: elles se caractérisent par un esprit de système encore plus élaboré, mais aussi par le recours à des techniques baroques et à des modèles empruntés à d’autres genres. |
1803–10/12 | Intense activité; c’est la période dite «héroïque» de Beethoven. Composition de six symphonies, de la 3e à la 8e (op. 55, 60, 67, 68, 92, 93), des 3e, 4e et 5e Concertos pour piano (op. 37, 58, 73), du Concerto pour violon en Ré majeur op. 61, du Triple concerto op. 56, des quatuors à cordes (Quatuors Razumowsky op. 59, Quatuor «Les Harpes» en Mi bémol majeur op. 74, Quatuor à cordes en Fa mineur «Serioso» op. 95), des trios avec piano (en autres le «Trio des Esprits»), des sonates pour piano (dont la Sonate Waldstein en Ut majeur op. 53, l’Appassionata en Fa mineur op. 57 et «Les Adieux» en Mi bémol majeur op. 81a), des mélodies (parmi lesquelles «An die Hoffnung» op. 32), de la Messe en Ut majeur (op. 86) et de l’opéra «Fidelio» (op. 72, 1re version 1804/05). |
1808/09 | Beethoven refuse le poste de premier maître de chapelle à la cour de Cassel étant donné que ses mécènes, l’Archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz lui offrent un revenu annuel équivalent. |
1811/12 | Cures thermales à Teplitz où il rencontre Goethe. 1812 lettre à l’«immortelle Bien-aimée» dont l’identité (Antonie Brentano ou Josephine Deym) demeure encore incertaine. |
1814 | Sonate pour piano en Mi mineur op. 90, 3e version de l’opéra «Fidelio». Concert au succès extraordinaire avec les 7e et 8e Symphonies. Crise financière néanmoins, due à la dévaluation et à l’absence du salaire annuel de Kinsky et Lobkowitz. |
1815 | Mort du frère Caspar Carl et début de longues années de conflits au sujet de la tutelle de son neveu Karl. |
1816 | Cycle de mélodies «À la bien-aimée lointaine» op. 98, Sonate pour piano en La majeur op. 101. |
1817–18 | Sonate «Hammerklavier» en Si bémol majeur op. 106. |
1818 | En raison d’une surdité croissante Beethoven commence à tenir des carnets de conversation. |
1819–23 | Missa solemnis op. 123. |
1819/23 | Variations Diabelli op. 120. |
1820 | Sonate pour piano en Mi majeur op. 109 qui inaugure l’œuvre tardive et transfigurée qui se caractérise par un éclatement des formes, des oppositions de registres extrêmes, un langage harmonique exacerbé et une tendance renforcée en faveur des formes contrapuntiques comme la fugue; la monumentalité de la 9e Symphonie s’oppose au penchant pour l‘ésotérisme qui s’affirme dans la musique de chambre. |
1821/22 | Sonates pour piano en La bémol majeur op. 110 (mouvement final en forme de fugue) et en Ut mineur op. 111 (réduite à deux mouvements). |
1822–26 | Quatuors à cordes op. 127, 130, 131, 132, 135 et Grande Fugue op. 133 qui constituait initialement le mouvement final de l’op. 130. |
1823/24 | Achèvement de la 9e Symphonie en Ré mineur op. 125 qui, pour la première fois dans l’histoire du genre, inclut des parties vocales («Ode à la Joie» de Schiller). Elle devient la symphonie la plus célèbre et la plus souvent jouée. |
1827 | Décès le 26 mars à Vienne. |
About the Authors
Hans-Martin Theopold (Doigtés)
Prof. Hans-Martin Theopold, was born to a pastor’s family in Detmold on 22 April 1904, the youngest of five children. Even as a child he often played the organ in the “Marktkirche” and soon began to take piano lessons with Theodor Vehmeier. At the age of 17 he made his debut at the Landestheater in Detmold with Ludwig van Beethoven’s Piano Concerto in C major under Friedrich Quast (Herford). Following the successful completion of his schooling at the Gymnasium Leopoldinum in Detmold, he went on to study music and piano (main subject): from 1922–23 at the “Württembergische Hochschule für Musik” in Stuttgart (with Max Pauer, 1866–1945) and then from 1923–1928 at the “Staatliche Akademische Hochschule für Musik” in Berlin-Charlottenburg (with Richard Rössler, 1880–1962, and Waldemar Lütschg, 1877–1948). After completing his piano studies (graduating with “very good”) in 1928, he began an active solo career both at home and abroad (USA, Switzerland, Scandinavia, the Baltic states, the Balkans). As a member of the Chamber Music Association of the State Opera in Berlin (from 1933) he also gave countless chamber music concerts, including ones with his violin partner Gustav Havemann (1882–1960).
In the 1930s, audiences and the press alike raved about Theopold’s extraordinary gifts as a pianist: “This young player has it in him to soon become one of the best players in Germany. A superior technique, a wonderful singing piano tone, the strength of a Titan, but not at all hard due to the incomparably gentle elasticity of his touch” [Münchener Zeitung, 21 November 1933]. – “H.M. Theopold gave convincing proof of his splendid pianistic ability in an extremely gripping sonata with a modern idiom by Alban Berg, but predominantly in Schubert’s […] Wanderer Fantasy, which he played with a polished technique and creative power” [Weser-Zeitung, 21 December 1932]. Theopold was awarded several prizes, including the “Grotrian-Steinweg-Preis” in 1928.
In 1937 Theopold became a teacher for the piano (main subject) at the “Bayerisches Staatskonservatorium der Musik” in Würzburg. In 1939 he married Irene Tatjana Wülfing, who was from Moscow. From 1943 he became head of the piano master-class at the “Nordische Musikschule” in Bremen, although this was interrupted by the events of the war. Following his return from a prisoner of war camp, Theopold gave concerts and taught although he did not hold a permanent position. From 1955–1956 he was acting head of the piano master-class at the “Bergisches Landeskonservatorium” in Wuppertal, finally being appointed Professor for Piano on 1 April 1956 at the “Staatliches Institut für Schul- und Volksmusik” in Detmold, later at the “Nordwestdeutsche Musikakademie Detmold” (today “Hochschule für Musik Detmold”), where he taught for decades. On 30 September 1969 he retired. “His students extol his pedagogical gifts. […] Humour, charm, helpfulness and kind-heartedness moderate the strictness of his professional ethos as a musician and teacher” (Lippische Rundschau, 23 April 1969; see also: Lippische Landeszeitung 22 April 1969 on the occasion of Theopold’s 65. birthday: “Prof. Theopold, a modest but at the same time energetic man, is an enthusiastic teacher”). Theopold died in Detmold in 2000.
Contact with Günter Henle was established directly after the publishing house was founded, when Theopold thanked the publishers with great enthusiasm for its first Urtext editions. His extensive correspondence with the publishing house was bequeathed to the Lippische Landesbibliothek in 2014 to ensure its long-term accessibility to the public. The letters testify not only to Theopold’s great interest in musical sources and text questions but also to his initial strict refusal (!) of fingerings in text-critical editions such as these: “For fingerings are and remain something individual no matter what their quality” (letter to Günter Henle from 26 May 1949 {publishing house archives}). Günter Henle was not, however, to be swayed and stressed the necessity of fingerings in his Urtext editions: “It is better to publish the Urtext […] with fingerings that are not necessary for a few individuals, or that might even, I admit, be considered irritating here and there” (letter to Hans-Martin Theopold of 17 September 1953).
It was only in 1955 that Theopold accepted Günter Henle’s offer of contributing fingerings for an Urtext edition that was in the process of being prepared by way of trial. (HN 74, Schubert, Complete Dances for Piano, Volume 1). Following this, Theopold was commissioned to write the fingerings for nearly all of the publishing house’s new editions in quick succession. Günter Henle, himself a good pianist, greatly valued Theopold’s fingerings, and also the many suggestions regarding the musical text in question. In addition, Theopold was always very reliable, thorough and conscientious – something that is not unimportant with editorial work!
Thus to date Hans-Martin Theopold has provided the fingerings for the greatest number of Henle Urtext editions by far – 226 editions (!) in total.
We would like to thank Mrs Margot Theopold and the Hochschule für Musik in Detmold for their great support in providing biographical material.
G. Henle Verlag
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