Johannes Brahms
Sonate pour violon en La majeur op. 100
C’est à l’occasion d’un séjour estival dans la ville suisse de Thoune que Brahms composa, en 1886, toute une série d’œuvres de musique de chambre, parmi lesquelles la Deuxième Sonate pour violon et piano en La majeur. Cette œuvre merveilleusement lyrique fait partie de ses créations les plus joyeuses – le biographe Max Kalbeck l’a définie, non sans ambiguïté, comme «une Sonate de lieder et d’amour». Dans le deuxième thème du premier mouvement, Brahms cite le motif initial de son propre lied Wie Melodien zieht es mir, mais les autres mouvements sont eux aussi imprégnés d’un sens mélodique tendre et profond. L’étroite cohérence de la structure de l’œuvre avait déjà été reconnue par le critique musical Hanslick: «les trois mouvements forment un accord parfait de sentiments unanimement bienfaisants.»
Le texte musical de cette édition Urtext révisée repose sur le volume remanié de la Nouvelle édition complète des œuvres de Brahms – qui en garantit la plus haute exactitude scientifique. Avec Frank Peter Zimmermann et Martin Helmchen, ce sont deux spécialistes incontestés de leur discipline qui contribuent à l’élaboration de précieux doigtés.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |
About the Authors
Frank Peter Zimmermann (Doigtés violon)
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