Wolfgang Amadeus Mozart
Sonates pour violon, volume III
Mozart ne s’est adonné à aucun autre genre de musique de chambre autant qu’à celui des duos pour violon et piano, qu’il s’agisse de sonates ou de variations. Exploitant les possibilités d’interaction de ces deux instruments par des combinaisons et des croisements toujours renou-velés, en particulier dans les sonates, il composa ainsi des œuvres d’une beauté pure et intem-porelle alliant force dramatique, élégance et profondeur de sentiments.
Contrairement aux sonates pour violon antérieures qui parurent par groupes de quatre ou six, Mozart fit imprimer toutes les sonates de ce volume séparément – peut-être un signe de l’importance qu’il leur accordait, en particulier aux trois premières. Ces trois grandes œuvres présentent toutes les caractéristiques de l’art de Mozart à sa maturité. Par contre, dans son catalogue personnel, il qualifie lui-même la sonate K. 547 de «petite sonate pour piano pour débutants avec un violon». – Dans le souci de respecter l’intégralité de l’ensemble et du fait de sa popularité, l’annexe comprend également l’arrangement de la sonate pour piano en Si bémol majeur K. 570; bien que celui-ci ne soit vraisemblablement pas de la main de Mozart.
CONTENU/DÉTAILS
CONCERNANT LE COMPOSITEUR
Wolfgang Amadeus Mozart
Mozart est l’un des rares compositeurs à avoir produit des œuvres exemplaires dans tous les genres musicaux. Grâce à ses tournées de concerts entreprises de bonne heure il a recueilli de multiples et diverses impressions musicales (Londres, Mannheim, l’Italie, Paris) qu’il a assimilées au cours de sa jeunesse et qui ont contribué à forger son langage musical jusqu’à son accomplissement.
1756 | Né le 27 janvier à Salzbourg, fils du musicien Leopold Mozart, plus tard compositeur de la cour. Un enseignement très précoce de la musique, sous la férule de son père, à partir de 1761 et premières compositions à l’âge de 5 ans. |
1763–66 | Assez longues tournées de concerts dans diverses villes allemandes et à Paris, Londres, Amsterdam, en Suisse. Il compose ses premières sonates pour violon et piano K. 10-15, dédiées à la reine Charlotte, de même que les premières symphonies K. 16, 19, écrites à Londres, qui traduisent l’influence des œuvres de Johann Christian Bach et Karl Friedrich Abel (forme tripartite de la Sinfonia italienne). |
1767 | Création à Salzbourg du Singspiel sacré «Die Schuldigkeit des ersten Gebotes» («Le devoir du Premier commandement») K. 35 (composé avec Michael Haydn et Anton C. Adlgasser) et de l’Intermède «Apollon et Hyacinthe» K. 38. Voyage avec son père et sa sœur à Vienne. |
1768 | Création (peut-être) à Vienne, du Singspiel «Bastien et Bastienne» K. 50. Composition de ses premières messes. |
1769 | Représentation du dramma giocoso «La finta semplice» K. 51 à Salzbourg. |
1769–71 | Deux voyages en Italie; il rencontre entre autres Farinelli, P. Nardini et le père Martini; rencontre avec Hasse lors du second voyage. Création à Milan en 1770 et 1771 de l’opera seria «Mitridate, Re di Ponto» et de la festa teatrale «Ascanio in Alba». Composition de symphonies et du 1er Quatuor à cordes (1770, K. 80). |
1771 | Composition de l’oratorio «La Betulia liberata» K. 118 à Salzbourg et en Italie. |
1772 | Création de la Serenata drammatica «Il sogno di Scipione» K. 126 pour l’intronisation de l’archevêque de Salzbourg Hieronymus comte Colloredo. Mozart est engagé et appointé comme Konzertmeister de la chapelle de la cour de Salzbourg (dont il était membre gracieux depuis 1769). Troisième voyage en Italie avec son père, création à Milan du Dramma per musica «Lucio Silla» avec un bon succès. Le dernier voyage en Italie marque la fin de sa jeune phase d’appropriation: il s’est exercé dans tous les genres instrumentaux importants (symphonie, sonate, quatuor à cordes) et dans tous les genres courants de l’opéra (Singspiel, opera buffa, opera seria, festa teatrale). |
à partir de 1773 | Composition de quatuors à cordes (K. 168-173) sous l’influence de Haydn, de symphonies, divertimenti, sérénades. Sollicité par ses tâches de service, il se consacre plus intensément à la musique sacrée; plusieurs messes voient le jour. Il se lance dans la composition de concertos pour violon et pour piano. |
1775 | Création à Munich du dramma giocoso «La finta giardiniera» et de la Sérénade «Il Rè pastore». Sonates pour piano K. 279-284. |
1777 | Il quitte provisoirement son poste et entreprend, pour se faire connaître, un voyage avec sa mère à Munich, Mannheim et Paris. |
1778 | Composition de la Symphonie parisienne en Ré majeur (K. 297). Il assiste à Paris à la querelle entre Gluckistes et Piccinnistes. Édition de sonates pour violon. |
1779 | Il reprend son service à Salzbourg en tant qu’organiste de la cour. Messe du Couronnement en Ut majeur. |
1781 | Création à Munich de la tragédie lyrique «Idoménée» qui réalise une symbiose entre des éléments français et italiens. Voyage à Vienne. Après sa rupture avec l’archevêque de Salzbourg, il démissionne et déménage à Vienne où il gagne sa vie en tant que compositeur indépendant et par une activité de concerts et d’enseignement. Sa dernière grande période créatrice vient de commencer. |
1782 | Il apprend auprès du baron van Swieten à connaître les œuvres de Bach et de Händel; sur ce il arrange les fugues de Bach et introduit dans ses œuvres le «style savant» (fugue et contrepoint) aux côtés du «style galant» (entre autres les Quatuors à cordes en Sol majeur K. 387, en 1782; la Sonate pour piano en Fa majeur K. 533, en 1786; la Symphonie Jupiter K. 551, en 1788; La «Flûte enchantée» et le Requiem en ré mineur K. 626, les deux en 1791). Création à Vienne du Singspiel «L’Enlèvement au sérail». Composition de la Symphonie Haffner en Ré majeur K. 385. |
1738 | Messe en Ut mineur K. 427, Symphonie «Linz» en Ut majeur K. 425. |
1784 | Quatuor «La Chasse» en Si bémol majeur K. 458. |
1785 | Création de l’oratorio «Davide penitente» K. 469 à Vienne. Quatuor en Ut majeur K. 465 («Les dissonances»). |
1786 | Création de la comédie avec musique «Der Schauspieldirektor» (Le Directeur de théâtre) K. 486 dont Salieri triomphe avec son œuvre concurrente «Prima la musica e poi le parole». Création à Vienne de l’opera buffa «Les Noces de Figaro» dont les sections finales à l’action interminable constituent l’apogée de l’opéra bouffe. Symphonie «Prague» en Ré majeur K. 504. |
1787 | Sérénade en Sol majeur K. 525 (Une Petite musique de nuit). Il est nommé compositeur de chambre impérial et royal. Création à Prague du dramma giocoso «Il dissoluto punito ossia Il Don Giovanni» (Don Juan) dans lequel fusionnent l’opéra sérieux et l’opéra comique. |
1788 | Composition des grandes symphonies en Mi bémol majeur K. 543, en Sol mineur K. 550 et en Ut majeur (Jupiter) K. 551. Quintette pour clarinette en La majeur K. 581. |
1790 | Création à Vienne du dramma giocoso «Così fan tutte ossia La scuola degli amanti». |
1791 | Création à Prague de l’opera seria «La Clémence de Titus» et à Vienne du Singspiel «La Flûte enchantée». Concerto pour clarinette en La majeur K. 622. Le Requiem demeure inachevé. Il meurt le 5 décembre à Vienne. |
About the Authors
Wolf-Dieter Seiffert (Editeur)
Dr. Wolf-Dieter Seiffert, born in 1959 in Frankfurt/M., read musicology, modern German literature, and philosophy at the Ludwig-Maximilians-Universität in Munich. On a scholarship from the “Studienstiftung des Deutschen Volkes”, he did his doctorate in 1990 with a thesis on “Mozarts frühe Streichquartette” (Rudolf Bockholdt). That same year, Seiffert started work at G. Henle Publishers as an editor. Parallel to his work at the publisher, he completed a diploma in business studies at the St. Gallen University, KMU-HSG, financed by the Günter Henle Foundation. Seiffert became managing director of G. Henle Verlag in 2000.
Seiffert has edited numerous Urtext editions for G. Henle Publishers, predominantly on Mozart’s works.
Walther Lampe (Doigtés)
Prof. Walther Lampe, born in 1872 in Leipzig, died in 1964 in Munich, studied the piano with Clara Schumann at the Hoch’schen Konservatorium in Frankfurt, as well as music theory and composition. He concluded his studies in Berlin, where he was a student of Herzogenberg and Humperdinck.
He first appeared as a concert pianist, but in 1920 was appointed as a professor and head of a class at the Münchener Akademie der Tonkunst. After Lampe was given emeritus status in 1937, he took on a piano class at the Mozarteum in Salzburg. Günter Henle, who grew up in Munich, was a private pupil of Lampe’s, from the age of 15 (in 1914). In his autobiography he wrote of his piano teacher in the following glowing terms:
“The years in which Walther Lampe, the renowned pianist and Head of piano master-classes in Munich and Salzburg, instructed me in the higher mysteries of piano playing, are amongst the most treasured memories of my youth. […] Lampe, himself an excellent concert pianist, had the reputation of being one of the leading teachers. Due to his practical experience of many decades he was able to pass on his great knowledge and skill both in words and through his own playing in a highly inspiring and supportive manner. His interpretations of Mozart were positively divine. […] I remain indebted to him for his great artistic suggestions and his friendship, which he shared with me over decades.”
During the first few years of World War II, Günter Henle looked up his old teacher and friend in Munich several times to play music with him. It was self-evident for Günter Henle to inform Walther Lampe of his plans to set up his music publishing house shortly after the end of the war, asking him for his help and advice. Lampe was very actively involved in the first editions: almost all of the Urtext editions published in the early years were supervised intensively by Lampe, a fact which is attested by the comprehensive correspondence in the archives of G. Henle Publishers. And Lampe also contributed his own fingerings to almost all of these editions. It is a very impressive list of titles, which even today still form part of G. Henle Publishers’ core repertoire.
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Wer sich zum Kauf der Henle-Ausgabe entschließt, erhält den nach derzeitigem Wissensstand besten Notentext der Violinsonaten Mozarts. Dass zudem schon der pure Anblick des Notenbildes eine Augenweide ist, gehört nicht zu den geringsten Verdiensten der Edition.
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Commentaire critique exhaustif
(ne pas inclus dans la partition)
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